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Les collectionneurs

Tout commença avec Jo Siffert

Alain Pillonel possède un nombre considérable de modèles réduits de voitures de course.

Alain Pillonel et un grand fan des voitures de forumle un. Il en a une immense collection. Alain a construit des diaramas pour mieux présenter les voitures de course de l'écurie italien FERRARI. Photo: Lib / Aldo Ellena, Ferpicloz, 17.07.2020Aldo Ellena

Tiffany Terreaux

Tiffany Terreaux

20 juillet 2020 à 22:45

Collectionneurs 3/7 » La Liberté vous fait visiter les jardins secrets de Fribourgeois passionnés. Amateurs de choses rares ou d’objets qui les font simplement vibrer.

Schumacher, Prost, Senna, Lauda, Fangio et bien sûr Siffert, autant de noms qui résonnent entre deux vitrines de sa collection dans sa ferme rénovée à Ferpicloz. Alain Pillonel, 55 ans et installateur sanitaire, est ce qu’on appelle un mordu de formule 1. Il suffit de l’entendre parler de courses, d’anecdotes, de dates ou encore d’histoires entre pilotes pour découvrir un véritable connaisseur. Tout démarre lorsqu’il a 25 ans. Fan depuis petit de ce sport, il découvre en 1990 qu’une voiture en modèle réduit de Jo Siffert, pilote fribourgeois, est mise sur le marché. «Je me suis dit: ce n’est pas vrai! Cette Lotus, c’est la voiture de Jo Siffert, j’achète!» Et il pensait s’arrêter là. Seulement, une deuxième est sortie, celle de Jim Clark, puis une troisième et ainsi de suite…

Bricoleur émérite

Sa collection ne se résume pas à cumuler différents modèles. Sa vraie passion consiste à réaliser des dioramas à l’échelle 1/18e. Il s’agit de mises en scène réalistes représentant des courses historiques ou des pilotes dans leur milieu. Il en compte une dizaine à son actif. «Je récupère, j’assemble, je ponce, je peins. Certaines pièces n’existent pas, il faut les créer. Je construis mes voitures en me basant toujours sur des photos tirées de la réalité.»

«Quand il est accro à quelque chose, il y va à fond»

Anna Mattei

Pour ce qui concerne les figurines, peintes à la main, certains amis lui donnent parfois un coup de main. Un véritable travail d’orfèvre. «Parfois, ça ne va pas comme je veux avec mes mains imposantes, rigole le bricoleur, alors je laisse tomber, j’attends un moment et je vais demander conseil à des copains. C’est bien d’avoir un entourage pour nous aider pour de petites choses.» Sa compagne, Anna Mattei, renchérit: «On a tous participé, même mon petit-fils de 10 ans, pendant les vacances de Noël. On peignait les fonds de vitrine et lui s’occupait de peindre le bas comme il est petit. C’est joli, c’est un lien de famille.» Une passion qui prend une grande place au sein du couple: «Je l’admire, être méticuleux à ce point. Quand il est accro à quelque chose, il y va à fond. Lorsqu’il crée ses dioramas et qu’il pose chaque pavé, l’un après l’autre, qu’il utilise la bonne couleur pour chacun, je me demande comment il fait, je n’aurais pas cette patience», poursuit sa compagne. Elle conclut en rigolant: «Mais parfois j’en ai marre, il ne s’arrête jamais.»

Le nombre importe peu

Peu attiré par les courses d’aujourd’hui, Alain Pillonel est un nostalgique de la formule 1 d’antan. «Si on fait un saut en arrière, en 1965 j’irais à une course parce que c’était différent. Maintenant, ce n’est plus forcément un monde qui m’attire. On vit un changement, qu’on le veuille ou non. Par contre, l’histoire de la formule 1 reste, on ne peut pas la renier, c’est ça qui est joli», se réjouit le collectionneur. L’histoire, c’est d’ailleurs le maître mot de ce passionné: «Chaque fois que je vais acheter une voiture, je regarde son histoire, qu’est-ce qu’elle représente, ce qu’il s’est passé. C’est ça qui est merveilleux. Les accumuler et les entasser bêtement, non, ce n’est pas mon but.» C’est pour cette raison qu’au fil des années, il n’a jamais cessé de pratiquer ce hobby: «Je suis parti dans un domaine que je pensais connaître, mais j’en apprends tous les jours. C’est un monde sans pitié, un monde d’argent, mais il y a quand même des histoires comiques dans le fond à connaître.»

1965

Naît le 2 mai. Il est originaire de Lully.

1983

Il finit son apprentissage comme installateur sanitaire.

1990

Il démarre sa collection à 25 ans avec comme premier modèle une Lotus de Jo Siffert.

2007

Il rencontre sa compagne, Anna Mattei.

2013

Il entre au Conseil communal de Ferpicloz.

Parmi toute sa collection, le choix n’est pas long pour déterminer celle qui représente le plus de valeur à ses yeux: «La Tyrrell à 6 roues. Je me rappelle encore quand je l’ai découverte un soir devant le téléjournal, c’est le modèle qui m’est le plus cher.» Une passion qui l’anime depuis plus de trente ans et qui perdure. Un prochain achat en tête? «Bien sûr, ce sera la Ligier 1976 du pilote Jacques Laffite», sourit-il.

 

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