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Là-haut

Stéphane Thomann, un pilote qui a les pieds sur terre et le ciel dans la peau

Pilote d’hélicoptère basé à Epagny mais sillonnant l’Europe, Stéphane Thomann vit sa passion d’enfance

Stéphane Thomann, pilote d'hélicoptère ayant sa licence depuis 29 ans et professionnel. Photo Lib/Alain Wicht, Epagny,le 01.07.2022Alain Wicht/Alain Wicht/La Liberté

Nicole Rüttimann

Nicole Rüttimann

11 juillet 2022 à 18:02

Temps de lecture : 1 min

Dans les airs 1/7 » Cet été, La Liberté part à la rencontre de professionnels qui œuvrent en hauteur.

«J’aime cette liberté de mouvement qu’offre la 3e dimension!» Il a appris à voler avant de savoir rouler et rêvé d’air avant même d’avoir su marcher. Stéphane Thomann, 46 ans, a cette passion ancrée en lui depuis toujours. Plus exactement depuis que, du haut de ses 4 ans, il a aperçu un hélicoptère. Il a concrétisé ce rêve il y a 29 ans, volant pour la 1re fois aux commandes, et le poursuit dès lors, animé du même «feu sacré».

Depuis plus de 20 ans, le Vaudois œuvre dans le canton de Fribourg. Il réalise des travaux aériens pour le compte de la compagnie Héliswiss basée à Epagny, à bord de son hélicoptère de type Ecureuil. L’appareil, qui opère jusqu’à 7000m d’altitude, peut dépasser les 280km/h. 
En parallèle, depuis 6 ans il travaille une semaine par mois en «gros-porteurs» avec un Super Puma pour une autre société. Il vole dans toute l’Europe, effectuant un travail similaire mais avec de plus lourdes charges, jusqu’à 4 tonnes. Il assure aussi des missions sur appel, comme en 2020 à Nice, pour un glissement de terrain.

De ferblantier à pilote

Ce métier, Stéphane Thomann l’a choisi dès l’enfance. «La série Magnum y a contribué!», rit-il. Son apprentissage de ferblantier-couvreur lui permet d’épargner déjà dans cette optique. «Je vivais pour l’hélicoptère! J’ai fait de nombreux sacrifices». Il écume les revues spécialisées et, «à 17 ans à peine», s’engage pour cette formation. Il commence à voler en 1993, obtient sa licence privée en 95 et la professionnelle, à 21 ans. Il est l’un des plus jeunes à l’obtenir note-il, estimant que «de nos jours, ce ne serait plus possible si vite, car la théorie est encore plus poussée».

Arrivé en Gruyère, il suit la formation de montagne avec Héliswiss pour le travail aérien. Il l’achève en 2000 «en pleine tempête Lothar», multipliant les vols en 3 ans. Après avoir exercé comme instructeur, certifié en 2008, il forme aujourd’hui un pilote au travail aérien en vue d’épauler ses collègues de la base. Les pilotes professionnels sont d’ailleurs rares, Stéphane et ses collègues étant les seuls du canton au niveau civil, note celui qui compte aujourd’hui à son actif «plus de 11 000 heures de vol» et apprécie de partager son expérience: «J’ai appris davantage en tant qu’instructeur, car il faut comprendre la technique pour pouvoir expliquer!» 

Et le métier est complexe et varié. Du bétonnage sur chantier au débardage de bois, du transport de climatiseur en ville, aux vaches égarées à récupérer. Le pilote fournit aussi l’eau aux alpages en été et a participé à l’équipement de la nouvelle via ferrata de Charmey.

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