«Porter la mort est très difficile»
Une Châteloise, qui a fait une fausse couche, devait attendre 12 jours pour effectuer un curetage à l’HFR
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18 janvier 2022 à 19:17
Témoignage» L’année 2021 a été particulièrement éprouvante pour cette Châteloise d’adoption, qui souhaite conserver l’anonymat car elle n’avait pas annoncé sa grossesse, sauf à ses parents. La trentenaire a subi deux fausses couches dites silencieuses. C’est-à-dire que le cœur de l’embryon a cessé de battre et que la mort est constatée généralement lors de l’échographie réalisée par le gynécologue. «Lors du contrôle général à dix semaines de grossesse, on m’annonce qu’il n’y a plus d’activité cardiaque. C’est le coup de massue, tous les rêves que nous caressions avec mon compagnon se brisent», résume-t-elle avec émotion.
La jeune femme passe par tous les états d’âme. Elle vit une double peine à la fin de l’année passée. Elle se rend à l’Hôpital fribourgeois (HFR) juste avant les fêtes pour le second contrôle – après celui du gynécologue – afin de confirmer le diagnostic de l’arrêt de grossesse. Bien qu’elle doive à nouveau «se retaper sur l’écran la vision de l’embryon mort», qui ravive les blessures, elle a été choquée par le délai de prise en charge proposé par l’HFR pour effectuer un curetage évacuateur (opération qui consiste à évacuer des résidus de grossesse comme l’embryon). «Je suis tombée des nues lorsqu’on m’a annoncé que l’intervention, qui est considérée comme non urgente, pourrait se faire seulement dans douze jours… On me parlait d’opérations reportées en raison de la situation sanitaire. Pourtant, il y avait une urgence psychologique!»
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