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Syndic de Granges-Paccot depuis trente ans, René Schneuwly se relance pour un tour. Enthousiaste


 Patrick Chuard

Patrick Chuard

30 janvier 2021 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Granges-Paccot » Un jour, quelqu’un a dit: «Pour savoir comment se portent les finances des communes de Granges-Paccot et de Fribourg, il suffit de regarder la chevelure des deux syndics.» Cette blague fait toujours rire René Schneuwly, syndic du village de 3750 habitants à l’entrée nord de la capitale. On s’avise tout à coup que le syndic de Fribourg auquel il fait allusion, ce n’est pas l’actuel, mais Claude Schorderet, lequel a quitté ses fonctions en 1993… René Schneuwly, lui, était déjà syndic depuis trois ans. Cette longévité dans la fonction, sans interruption, est un record cantonal.

1950

Né le 20 juillet à Fribourg.

1975

Mariage avec Christine Tomet. Le couple a trois enfants de 42, 40 et 32 ans, et trois petits-enfants.

1979

Brevet d’avocat. Devient substitut du procureur. Ouvre sa propre étude trois ans plus tard.

1983

Se présente comme candidat des Jeunes démocrates chrétiens aux élections fédérales.

1988

Entre au Conseil communal de Granges-Paccot. Deviendra syndic deux ans plus tard.

2008

Elu à la présidence de l’Agglomération de Fribourg. Sera réélu deux fois à cette fonction.

Après trente ans de règne, René Schneuwly ne compte pas abdiquer comme l’empereur Akihito. Il se représente à sa propre succession, le 7 mars. «J’ai demandé l’avis de ma famille et de mes collègues en les priant d’être francs. Ils m’ont encouragé. Je suis en bonne santé. Nous sortons d’une année difficile, et nous mettrons un certain temps pour nous en remettre. On peut estimer que l’expérience acquise me permettra de résoudre un certain nombre de problèmes pour la commune et ses habitants», dit-il, soignant ses phrases d’avocat, avec son célèbre débit lent qui résonne dans les graves.

On aurait tort d’imaginer que René Schneuwly manque de motivation. Ce qu’il faut comprendre, c’est: «Je suis l’homme de la situation.» Entré en politique jeune, lorsqu’il était substitut du procureur, René Schneuwly était le chef de file des Jeunes démocrates-chrétiens fribourgeois. La parole facile, sapé avec classe, des traits à la Harrison Ford, il était déjà convaincant. C’est lui qui a incité une certaine Isabelle Chassot à se lancer en politique, au temps où la future conseillère d’Etat était la baby-sitter de ses deux premiers enfants. C’est lui aussi qui a décidé Dominique de Buman à se porter candidat. «Je m’en souviens, c’était un soir de décembre 1981, dans un stamm politique», dit l’intéressé, ancien syndic de Fribourg et ancien conseiller national. «Il avait su trouver les mots pour me convaincre.»

«Un peu autocrate»

Au fil des décennies, René Schneuwly a été pressenti tour à tour pour la préfecture, le Conseil d’Etat, le Grand Conseil ou les Chambres fédérales. Finalement, il est resté à Granges-Paccot. «Je suis un homme d’exécutif, et je ne serais pas à l’aise dans un législatif», assure-t-il. Il se reconnaît «parfois un peu autocrate. J’aime bien contrôler les choses, mais je crois que mes collègues ne s’en plaignent pas.» Marjorie Jaquet, la vice-syndique sortante, confirme «une bonne entente» au sein de l’exécutif. Aucune menée politique ne vient d’ailleurs contester ce long règne, puisqu’une liste d’entente de neuf candidats se présente cette année pour neuf postes à repourvoir.

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