Chiens achetés en ligne. Le phénomène inquiète aussi Fribourg
La Confédération a annoncé ce mardi des mesures pour lutter contre le commerce de chiots achetés sur internet en provenance d’élevages étrangers. A Fribourg, près de 750 chiots sont importés chaque année, sans compter les animaux non déclarés.
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Aujourd’hui à 10:00, mis à jour à 12:37
Une photo qui fait craquer et il suffit d’un clic pour acquérir la boule de poils. Acheter un chiot sur internet c’est facile, mais les problèmes surviennent bien souvent après. En effet, ces animaux sont généralement issus d’élevages étrangers intensifs, et peuvent présenter des troubles de santé et de comportement.
Fribourg enregistre quelque 1500 chiots par année, dont la moitié environ provient de l’étranger, selon le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (SAAV). «Nous n’avons pas de chiffres exacts car il faut aussi tenir compte des importations qui ne sont pas annoncées», relève Fiona McCullough, chargée de communication au SAAV. En 2024, 87 cas d’importations d’animaux de compagnie non conformes ont dû être clarifiés «en raison de leur aspect illégal ou incorrect».
«Les 27 pays de l’Union européenne sont exempts de rage, mais ce n’est pas le cas d’autres pays d’importation».
Les risques sanitaires préoccupent le vétérinaire cantonal, Grégoire Seitert, qui rappelle que si «les 27 pays de l’Union européenne sont exempts de rage, ce n’est pas le cas d’autres pays d’importation». Outre la rage, le SAAV met en garde contre les maladies qui risquent d’occasionner des frais vétérinaires supplémentaires. Comme la parovirose, une maladie virale grave et potentiellement mortelle. Cependant, aucun chiot n’a dû être euthanasié pour des raisons sanitaires dans le canton en 2024, ni en 2023. A Fribourg, le dernier cas remonte à 2022. Grégoire Seitert encourage les futurs propriétaires à «se rendre sur place pour vérifier les conditions sanitaires de l’élevage et la sociabilisation des chiots».
- 87
- Le nombre de cas d’importations non conformes, à Fribourg, en 2024
Pour rappel, le Conseil fédéral a annoncé mardi dernier l’interdiction d’importation d’individus de moins de 15 semaines dès le 1er février, pour des raisons commerciales. Les particuliers peuvent quant à eux toujours faire venir des chiots âgés de 10 semaines, si aucune aliénation ou changement de propriétaire ne sont prévus après importation.