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Canton

Avaler du paracétamol en grande quantité. Le nouveau challenge TikTok inquiète à Fribourg

Commercialisé en Suisse généralement sous le nom de Dafalgan, le paracétamol est au cœur d’un challenge dangereux qui vise à en ingérer en grande quantité. Une tendance qui inquiète la pharmacienne cantonale Sophie Maillard.

Le paracétamol est accessible sans ordonnance.Keystone

Victoria Martin

Victoria Martin

Aujourd’hui à 12:04, mis à jour à 15:51

Temps de lecture : 2 min

«J’ai avalé trois boîtes de paracétamol et j’ai survécu», se réjouit une adolescente dans une vidéo TikTok, qui porte le hashtag «paracétamol challenge». Ce défi venu des Etats-Unis consiste, comme son nom l’indique, à avaler du paracétamol en grande quantité. Ce jeudi, le canton de Vaud a communiqué à large échelle via son médecin cantonal face à cette tendance inquiétante.

A Fribourg, la pharmacienne cantonale Sophie Maillard a pris connaissance de ce nouveau danger mardi et s’en inquiète. «La dose toxique pour un adulte se situe entre 7,5 et 8 grammes par vingt-quatre heures, ce qui correspond à une boîte de 500 mg contenant seize comprimés».

Elle explique que le paracétamol passe par le foie et qu’une dose trop importante «peut surcharger l’organe et entraîner son dysfonctionnement». Lors des premières vingt-quatre heures, des maux de ventre et des nausées apparaissent, des symptômes auxquels les parents devraient être attentifs.

Sophie Maillard
«Le paracétamol passe par le foie, une dose trop importante peut entraîner une surcharge voire un dysfonctionnement de l’organe».
Sophie Maillard

Pour prévenir les risques liés à ce défi dans le canton, où aucune hospitalisation n’est à signaler pour l’heure, ce sont les pharmacies qui ont été alertées en priorité. «Elles sont les points d’accès, nous avons demandé au personnel d’être particulièrement attentif aux clients et de questionner leurs intentions d’achat», relève Sophie Maillard.

Il faut rappeler que le médicament est accessible sans ordonnance, à condition d’être conseillé en pharmacie, et que les mineurs «capables de discernement» peuvent en acheter aux mêmes conditions. C’est là tout l’enjeu, «un jeune de moins de dix-huit ans peut tout à fait avoir mal au ventre ou à la tête et avoir besoin de paracétamol», relève la pharmacienne cantonale. «Les écoles vont être rapidement contactées pour sensibiliser leurs élèves», ajoute-t-elle.

Si vous avez des pensées suicidaires, ne restez pas seuls et parlez-en autour de vous. Vous pouvez aussi joindre ces deux associations: Prévention suicide Fribourg ainsi que La main tendue.