Thérapies psychédéliques à l’Université de Fribourg. La détente serait plus efficace que les trips pour soulager la dépression
Depuis dix ans, la recherche utilise des psychédéliques pour tenter de soigner des pathologies mentales telle que la dépression. Les résultats d’une expérience menée par l’Université de Fribourg montrent que les effets bénéfiques de ces substances sont davantage dus à la relaxation qu’elles procurent qu’aux trips ou hallucinations.
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29 janvier 2025 à 11:05
Les thérapies utilisant des psychédéliques tels que le LSD ou la psilocybine sont autorisées en Suisse dans le cadre d’un programme médical spécifique depuis 2014, pour traiter des maladies psychiques résistantes aux traitements conventionnels. C’était jusqu’alors les hallucinations et «les voyages mystiques» provoqués par ces substances qui intéressaient les chercheurs pour leurs possibles vertus curatives. Une nouvelle étude de l’Université de Fribourg vient remettre cet aspect en question.
En effet, selon les résultats obtenus auprès de 28 patients souffrant de dépressions graves, c’est davantage l’effet relaxant provoqué par le traitement qui aurait un impact positif sur les symptômes. «Les sujets qui avaient ressenti une profonde détente pendant le traitement étaient ceux dont les symptômes dépressifs s’étaient le plus atténués», expliquent les chercheurs dans un communiqué.
D’après les scientifiques, de futurs protocoles de soin pourraient être optimisés grâce à des exercices de méditation, de respiration et de relaxation. «Nos données montrent que la détente n’a pas pour seul effet d’améliorer le vécu pendant la séance: elle accroît aussi le bénéfice thérapeutique à long terme», relaye l’institution.