Logo

Conseil d'Etat

Le jeu des sept chaises musicales

Après l’élection de dimanche dernier, les discussions commencent pour la répartition des directions

Le nouveau venu Romain Collaud, à g., en grande discussion avec les sortants Olivier Curty, Jean-François Steiert et Jean-Pierre Siggen.

 Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

29 novembre 2021 à 22:33

Conseil d’Etat » Les élections cantonales terminées, un autre chapitre s’ouvre, celui de la répartition des directions entre les sept membres du futur Gouvernement fribourgeois. Le voile sera levé d’ici à mi-décembre mais dans les coulisses, le sujet fait l’objet d’intenses discussions.

Une chose est sûre: trois directions sont vacantes. Avec les départs de Georges Godel, de Maurice Ropraz et d’Anne-Claude Demierre à la fin de l’année, les directions des finances (DFIN), de la sécurité et de la justice (DSJ) et de la santé et des affaires sociales (DSAS) sont à repourvoir. Le centriste Jean-Pierre Siggen reprendra-t-il les Finances? Le socialiste Jean-François Steiert quittera-t-il l’Aménagement du territoire pour la Direction de la santé? Ces dernières semaines, le moindre signal a été interprété, une rumeur venant chasser l’autre.

Les résultats des élections renvoient cependant les pronostiqueurs à leur feuille de match. Au second tour, l’Entente bourgeoise a en effet fonctionné à plein rendement, permettant à l’UDC de faire son grand retour au gouvernement. Dans la foulée, le PLR devient la nouvelle force qui compte tandis que Le Centre sort affaibli de l’opération puisqu’il a perdu un de ses trois sièges. A gauche, les trois partis de l’Alliance ont dû ravaler leurs ambitions. Ils visaient trois sièges mais se contenteront de deux, un pour le Parti socialiste, l’autre grand perdant de ces élections, et un pour les Verts, qui réintègrent également l’exécutif. Cette nouvelle configuration et ce mitage du territoire politique auront une influence sur la répartition des directions.

Curty à la manœuvre

Le futur gouvernement se rencontre pour la première fois ce mardi «pour une discussion générale d’entrée en matière», indique la Chancellerie d’Etat. Rien ne sera décidé dans l’immédiat, mais les choses sérieuses commenceront dans la foulée. Il revient à Olivier Curty, prochain président de l’exécutif cantonal, de prendre son bâton de pèlerin pour enregistrer les vœux des uns et des autres, à commencer par ceux des conseillers d’Etat sortants, et de jouer les médiateurs.

Doyen de fonction, le centriste Jean-Pierre Siggen peut toujours revendiquer les Finances. Mais le conseiller d’Etat, qui a réalisé un piètre score au premier tour avant d’être sauvé grâce à l’Entente, n’est pas en position de force. Le PLR Didier Castella, meilleur élu, est aussi bien placé pour reprendre cette direction fort prisée puisqu’elle permet d’avoir un œil sur toutes les autres. Actuellement à la tête de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF), le Gruérien semble cependant content de son sort.

Lui qui aime «enfiler les bottes» pour aller sur le terrain est bien accepté par le monde agricole. Et des enjeux importants se profilent, comme la loi sur les langues, le désenchevêtrement des tâches entre l’Etat et les communes, les questions institutionnelles et de gouvernance, le déploiement d’un véritable campus sur le site de Grangeneuve.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Canton

Le sang neuf du conseil d’État

Sylvie Bonvin-Sansonnens est la seule femme du nouveau gouvernement, tandis que Romain Collaud, 37 ans, incarne la jeunesse au sein du collège. Philippe Demierre, lui, permet enfin à l’UDC d’obtenir un siège

Canton

Le PS est dans les chiffres rouges

Bien partie au premier tour de ces élections cantonales, l’Alliance de Gauche n’a pas résisté au rouleau compresseur de la droite. La conseillère nationale Valérie Piller Carrard reste sur le carreau.