L’allemand en retrait dans la fusion
En pleine incertitude juridique, la fusion du Grand Fribourg s’en tient à un «bilinguisme pragmatique»
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Patrick Chuard
1 septembre 2021 à 04:01
Langues » Le bilinguisme reste un sujet difficile à Fribourg. Le projet de fusion du Grand Fribourg est forcé de s’en tenir à un compromis baptisé «bilinguisme pragmatique» (lire ci-dessous). Dans les faits, il propose d’autoriser l’allemand dans les débats politiques et les contacts avec l’administration, sans reconnaître officiellement la langue de Goethe. «Cette vision pragmatique du bilinguisme a déçu certaines personnes sans parvenir à en rassurer d’autres», constate Laurent Bronchi, membre du groupe de travail sur les langues au sein de l’Assemblée constitutive du Grand Fribourg.
Initialement, les citoyens des neuf communes (Fribourg, Villars-sur-Glâne, Marly, Avry, Matran, Belfaux, Givisiez, Corminbœuf et Granges-Paccot) auraient dû avoir l’opportunité de voter pour un Grand Fribourg bilingue. C’était le vœu initial de l’assemblée constitutive, qui a fait volte-face en début d’année à la suite de l’intervention de la Communauté romande du Pays de Fribourg (CRPF). Le 5 février, ce groupe de défense du français s’est opposé «fermement» à un bilinguisme institutionnel qui «porterait atteinte aux droits des citoyens francophones, notamment en matière politique, judiciaire et scolaire». Selon la CRPF, une telle décision mettrait en péril «la répartition traditionnelle des langues» dans le canton et serait anticonstitutionnelle.
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