La grève du climat s’essouffle-t-elle?
Quelque 600 personnes ont manifesté hier à Fribourg pour le climat. Elles étaient 1500 au mois de mars
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Nicole Rüttimann
25 mai 2019 à 04:01
Environnement » «Il est minuit moins cinq, le réveil sonne depuis des décennies. Il ne suffira pas de hurler notre désespoir chaque mois! Il faut rester éveillé, regarder en face le rôle que l’on doit endosser!» Hier, ce message délivré à Fribourg lors de la grève du climat par Inès, une des membres du collectif, a pris une tonalité toute particulière. En effet, la manifestation, qui s’est ouverte à 16 h à la place Georges-Python et a rallié l’Hôtel de Ville, a rassemblé moins de 600 personnes, selon la police, alors qu’elles étaient 1500 lors de la dernière grève de mars. Le mouvement s’essoufflerait-il?
Si les jeunes du collectif pour la grève du climat le redoutent – comme le laisse transparaître le message précité –, ils expliquent cette baisse par divers facteurs, en premier lieu qu’il s’agissait d’une «période d’examen». Malgré une pointe de déception pour certains, ils se disent globalement «satisfaits» de voir une base de fidèles toujours présente. Et de souligner, à l’instar de Manoë Ducrest: «C’est un mouvement international et national. Et les gens se sont mobilisés partout en Suisse, donnant un signal fort!» Et d’assurer qu’ils «ne lâcheront rien», annonçant une nouvelle grève en septembre et des mobilisations l’été. Ils réfléchiront aussi à d’autres idées d’actions pour renouveler le mouvement.
Des aînés pour le climat
Peu nombreux, les manifestants n’en étaient pas moins motivés. Scandant des slogans connus sur le bout des doigts, sifflant devant les lieux «politisés» comme la Chancellerie de l’Etat.
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