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District de la Sarine

La gauche conserve Villars-sur-Glâne

Malgré sa liste commune, la droite ne parvient pas à reconquérir la majorité au Conseil communal

Au stamm des socialistes de Villars La présidente cantonale Alizée Rey Photo Lib/Alain Wicht, Villars/Glâne, le 07.03.2021Alain Wicht/La Liberté

François Mauron

François Mauron

8 mars 2021 à 01:24

Temps de lecture : 1 min

Villars-sur-Glâne » En apparence, les élections communales débouchent sur un statu quo à Villars-sur-Glâne. Malgré sa liste commune sous la bannière Villars 2030, la droite ne parvient pas à reconquérir la majorité au Conseil communal, puisqu’elle doit se contenter de quatre sièges sur les neuf que compte l’exécutif. Soit le même nombre qu’actuellement, la gauche préservant quant à elle ses cinq fauteuils. Au Conseil général, également, les deux camps maintiennent leurs positions, avec 25 élus de chaque côté, soit la parité parfaite, qui prévaut déjà actuellement.

Néanmoins, en observant de plus près les résultats, on constate qu’il y a des mouvements internes. La gauche reste certes majoritaire à l’exécutif, mais le Parti socialiste y laisse des plumes, perdant un élu au profit de la liste unissant les Verts et le Centre gauche-PCS. Tandis que dans le camp bourgeois, par la grâce du ticket unique, le Parti démocrate-chrétien chipe un siège à son allié libéral-radical, le premier comptant désormais trois élus au Conseil communal, contre un seul au second.

Ecart serré

«J’ai un œil qui rit et un œil qui pleure. A titre personnel, avec 1541 voix, je réalise le meilleur score de l’élection, et le PDC décroche un troisième siège à l’exécutif. En revanche, malgré notre alliance, la droite n’est pas parvenue à reconquérir la majorité. C’est clair que c’est un échec, mais il n’est pas cuisant», souligne la conseillère communale sortante Caroline Dénervaud (pdc). Son colistier Olivier Carrel (plr) corrobore: «Cela s’est joué à 300 voix entre Mélanie Maillard Russier, la troisième élue du PS et le libéral-radical François Grangier, premier des viennent-ensuite sur la liste Villars 2030. Le but était clairement de faire cinq sièges. Nous ne pouvons donc pas crier victoire, même si nous avons globalement obtenu de bons résultats.»

A noter qu’il n’est pas impossible que le PLR récupère une place à l’exécutif durant la législature. En effet, le sortant Pierre-Emmanuel Carrel (pdc), qui rempile, pourrait quitter le navire avant terme. «Il faudra voir comment les choses se passent. Il est possible que je me retire en cours de mandat», confirme-t-il. François Grangier refuse toutefois de se réjouir trop vite. «Il ne faut pas oublier qu’avec le projet de fusion du Grand Fribourg, la présente législature pourrait se terminer en 2023. On verra», commente-t-il prudemment.

Dans le détail, la liste Villars 2030 obtient 45,71% des suffrages, contre 29,81% à celle du PS et 24,48% à celle estampillée Verts-CG-PCS. Au total, le camp de gauche récolte donc 54,29% des voix. Le taux de participation s’établit à 41,34%, soit une chute de plus de 10 points par rapport au scrutin de 2016 (52% de participation).

Pas d’euphorie à gauche

A gauche, la satisfaction l’emporte, évidemment, mais on se garde bien de verser dans l’euphorie. «C’est un résultat mitigé pour le PS, qui perd un siège à l’exécutif, mais je suis contente que la gauche garde sa majorité. Là réside l’essentiel. Le Conseil communal va pouvoir poursuivre sur la même ligne politique», relève la conseillère communale sortante Alizée Rey (ps). Nouvellement élue, sa coreligionnaire Mélanie Maillard Russier lui fait écho: «Le retrait de la syndique Erika Schnyder (ps), qui ratissait très large, et de la sortante Belkiz Balçin-Renklicicek (ps) a un impact sur le résultat de notre liste, au même titre que la poussée des Verts. Ces deux phénomènes conjugués nous font perdre des voix. Mais la gauche reste majoritaire. Nous avons des défis à relever aux niveaux social et financier. C’est un sacré enjeu.»

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