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Grand Conseil. Adrian Brügger, l’homme à suivre

Le député UDC présidera ce mardi sa première session du parlement cantonal. Discret, l’agriculteur singinois fait son chemin en politique.

Mardi après-midi, c’est Adrian Brügger qui fera tinter la clochette à l’Hôtel cantonal. © Charly Rappo

Magalie Goumaz

Magalie Goumaz

5 février 2024 à 16:50

Temps de lecture : 1 min

Changement de ton au Grand Conseil. Rien de personnel mais Adrian Brügger, qui succède à la Broyarde Nadia Savary Moser à la présidence, compte bien rappeler aux députés que Fribourg est un canton bilingue. Pour sa part, le Singinois à la carrure de lutteur y va franco et entame la discussion en français, tout en déplorant la timidité des Romands lorsqu’il s’agit de s’exprimer en allemand.

Peu habitué aux effets de manches et aux longues tirades enflammées, l’imperturbable Adrian Brügger pourrait réserver quelques surprises. Discret, d’apparence timide, il fait son chemin en politique comme le bœuf trace son sillon. Agé de 42 ans, il siège au Grand Conseil, dans les rangs de l’UDC, depuis 2016 seulement. Mais cinq ans plus tard, en 2021, il est déjà candidat à l’élection au Conseil d’Etat. Au premier tour, il colle aux basques de son collègue de parti Philippe Demierre, élu au second tour.

Taillé pour le poste

Singinois, agriculteur, proche des lutteurs: n’en jetez plus. Celui qui incarne cette UDC de la terre a de belles perspectives devant lui. Et il ne cache pas qu’il saisira les occasions qui se présentent. D’ailleurs, s’il ne s’est pas présenté aux élections fédérales l’an dernier, ce n’était pas par désintérêt. Il voulait se préparer pour son année présidentielle.

Nadia Savary loue la sagesse de celui qui a été vice-président l’an dernier. «A son âge, je ne sais pas si j’étais aussi mature que lui. Adrian Brügger est quelqu’un de posé, qui sait où il va mais qui a l’esprit d’équipe», déclare-t-elle. La Broyarde a aussi écouté les premiers discours de son successeur à l’occasion de sa réception officielle, lors du gala des rois du Contingent des grenadiers ou à la traditionnelle soirée de la Landwehr. «Je peux vous dire que c’est la classe!» admet-elle, admirative.

Un parcours sans tache. Ce qui ne veut pas dire que le nouveau président a eu la vie facile. Après le décès de son père, il reprend l’exploitation familiale qui s’étale et prend le soleil sur les hauts de Guin. A tout juste vingt ans, il assume déjà une grande responsabilité à l’heure où d’autres pensent à voyager et à profiter de la vie. Depuis, il a formé 25 apprentis. Le maître agriculteur a aussi suivi une formation d’agrocommerçant, qui lui a permis d’élargir ses compétences dans le domaine du marketing et du management.

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