Logo

Ukraine. Quatre morts et 20 blessés dans une attaque russe à Dnipro

Une attaque de missile russe a tué quatre personnes, dont un enfant, et blessé 20 autres vendredi soir dans la ville ukrainienne de Dnipro, ont indiqué les autorités régionales samedi. Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé les "meurtriers russes".

Dnipro est relativement éloignée du front mais très régulièrement visée par des attaques aériennes (archives).KEYSTONE/EPA/ARSEN DZODZAIEV

ATS
AFP

ATS et AFP

Aujourd’hui à 12:23, mis à jour à 12:39

Temps de lecture : 3 min

D'autres frappes nocturnes ont fait un mort et un blessé dans la région de Kiev, selon l'administration militaire régionale, tandis qu'une attaque de drone contre un immeuble résidentiel de la capitale vendredi a tué une adolescente et blessé cinq personnes, selon un nouveau bilan.

Quatre personnes sont mortes, a indiqué le gouverneur régional Serguiï Lyssak sur Telegram. Plus tôt, il avait affirmé qu'un enfant avait été tué.

Vingt personnes ont également été blessées dont "des filles de 8 et 16 ans et deux garçons de 17 ans" lors cette attaque de missile qui s'est produite vendredi peu avant minuit, selon lui.

Des immeubles résidentiels et des maisons, ainsi que des bâtiments d'un hôpital ont été endommagés, selon la même source.

Serguiï Lyssak a publié des images montrant des bâtiments en ruines, entourés de débris, et ce qui semble être une chambre d'hôpital aux fenêtres soufflées.

Cible régulière

Dnipro est une grande ville située sur les rives du fleuve Dniepr, relativement éloignée du front mais très régulièrement visée par des attaques aériennes.

"Après tout ce qui a été dit à Kazan, les meurtriers russes ont retrouvé leurs habitudes", a écrit le président ukrainien Volodymyr Zelensky en faisant référence au sommet des Brics tenu cette semaine en Russie.

De nombreux dirigeants y ont appelé à la "paix", sans trop s'étendre sur les mesures qui permettraient d'y parvenir ni dénoncer l'invasion russe, durant la réunion de ce groupe, qui comprend notamment la Chine ou l'Inde.

Déplacement de Guterres critiqué

Le déplacement à Kazan du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a rencontré le président russe Vladimir Poutine, a provoqué l'ire de Kiev.

Volodymyr Zelensky a refusé de le recevoir en Ukraine en raison de sa visite en Russie, a annoncé vendredi à l'AFP un haut responsable de la présidence ukrainienne.

Les frappes de la nuit dernière démontrent le besoin de mettre de la "pression" sur la Russie pour la forcer à stopper sa "terreur et sa guerre", a insisté samedi le dirigeant ukrainien.

Avancée russe dans l'est

D'autres attaques, dans la région de Kiev, ont tué une femme et blessé un adolescent durant la nuit, a indiqué l'administration militaire régionale.

Plus tôt dans la soirée de vendredi, un drone s'était écrasé contre une tour résidentielle de la capitale, Kiev, provoquant un incendie.

La frappe a tué une adolescente et blessé six personnes, dont une a dû être hospitalisée, selon un nouveau bilan communiqué samedi par le chef de l'administration militaire locale, Serguiï Popko.

Il s'agit, selon lui, de la seizième attaque aérienne contre Kiev en octobre.

Un journaliste de l'AFP présent sur les lieux avait vu ce qui semblait être un drone bourdonner au-dessus du bâtiment avant de s'y écraser, provoquant une boule de feu.

L'Ukraine est visée quasi-quotidiennement par des attaques aériennes de la Russie, qui a lancé une invasion contre son territoire en février 2022. Elle réplique en frappant elle aussi régulièrement les régions russes, surtout celles situées près de sa frontière.

En parallèle, l'armée russe avance dans l'est de l'Ukraine, face à des forces ukrainiennes trop peu nombreuses pour les freiner.

Samedi, le ministère russe de la Défense a encore revendiqué la prise d'un petit village de la région de Donetsk, Oleksandropil.