12 octobre 2021 à 04:01
La lettre de M. Emmenegger (1.10) met en évidence les incohérences de la planification de la transition énergétique électrique. Les décisions précipitées prises par le Conseil fédéral, après le tsunami de Fukushima, hors des réalités physiques, conduisent dans une impasse. Sortir du nucléaire à tout prix a annihilé toute réflexion rationnelle concernant la planification d’un approvisionnement fiable du pays.
Dans la lettre précitée, on lit qu’il faut 2370 éoliennes pour remplacer la centrale de Leibstadt. Mais lorsqu’il n’y a pas de vent ou qu’il est faible, les 2370 éoliennes ne remplacent rien du tout. L’exemple de l’Allemagne est éloquent. Ce pays a installé environ 30 000 éoliennes, dont la puissance théorique correspond à celle de 60 centrales comme Leibstadt.
Dans ses grands espaces disponibles, les conditions de vent sont bien supérieures à celles du plateau fribourgeois. Et pourtant, leurs centrales au charbon continuent de fonctionner. Eh oui, même en Allemagne, malgré son environnement favorable à l’éolien, le vent est capricieux et incontrôlable. Sa sortie du nucléaire provoque en outre l’émission de millions de tonnes de CO2!
Chez eux comme chez nous, il est impossible de garantir une sécurité d’approvisionnement sans des sources d’énergie pilotables indépendantes de la météo. Les parcs éoliens planifiés dans le canton ne sont justifiables ni sur le plan économique, ni sur celui de la sécurité d’approvisionnement, et encore moins en considérant les atteintes à l’environnement.
Charles Phillot,
prés. Sauvez les forêts du Gibloux, Villargiroud
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