Chili. Panne de courant au Chili: le gouvernement déclare l'état d'urgence
Le gouvernement chilien a décrété mardi l'état d'urgence et instauré un couvre-feu dans une grande partie du pays, notamment à Santiago, après une panne de courant massive qui a touché des millions de personnes et entraîné l'évacuation du métro.
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ATS, BLG et AFP
Aujourd’hui à 02:28, mis à jour à 02:33
"Le couvre-feu sera en vigueur de dix heures du soir à six heures du matin mercredi", a déclaré la ministre de l'Intérieur, Carolina Toha, lors d'une conférence de presse. La mesure s'inscrit dans le cadre de l'"état d'exception pour catastrophe", décrété par le président Gabriel Boric, a-t-elle ajouté.
La panne s'étend de la région d'Arica et Parinacota, dans le nord du pays, à la région des Lacs, au sud, a annoncé le Service national de prévention des catastrophes (Senapred).
La zone abrite plus de 90% de la population chilienne de 20 millions d'habitants. Cette vaste zone est privée d'électricité depuis 15H16, selon le Senapred.
Selon les médias chiliens, des personnes ont été piégées dans des ascenseurs et des manèges avant d'être secourues. Le Chili, qui compte l'un des meilleurs réseaux électriques de la région, est confronté à sa pire panne de courant en 15 ans.
Les autorités n'ont pas encore déterminé les causes de la panne, mais le gouvernement a rapidement écarté la possibilité d'une attaque contre le réseau électrique, évoquant plutôt un dysfonctionnement technique.
"Il n'y a aucune raison de supposer qu'il y a une attaque derrière tout cela. Il s'agirait d'un dysfonctionnement du système lui-même", a déclaré la ministre Carolina Toha.
Elle a assuré que les hôpitaux et les prisons disposaient de générateurs de secours. "Dans les prochaines heures, le système électrique devrait revenir à la normale", a-t-elle avancé.
La confusion s'est propagée de la capitale de sept millions d'habitants à diverses régions du pays. A Valparaiso, une ville située à 120 km de Santiago, des témoins ont également rapporté que des magasins avaient fermé dans le chaos.
"Des policiers gèrent la circulation, car il y a beaucoup d'embouteillages dans des rues habituellement peu fréquentées. Tous les magasins ferment", a raconté par téléphone à l'AFP Anadriel Hernandez, un étudiant de 20 ans.
En 2010, une panne dans une centrale électrique de la région du Biobio, dans le sud du Chili, avait plongé des centaines de milliers de personnes dans le noir.