Christiane Imsand
25 février 2014 à 21:10
L’année a mal commencé pour Johann Schneider-Ammann. A la fin janvier, sa crédibilité a été émoussée par les informations sur les sociétés offshore créées par son entreprise à Jersey et au Luxembourg. Même en l’absence de délit fiscal, c’est une tache durable sur sa réputation.
L’année s’est mal poursuivie avec l’affaire de corruption qui affecte le Secrétariat d’Etat à l’économie (seco) ainsi que la votation du 9 février sur l’immigration. Non seulement le ministre de l’Economie est resté en marge de la campagne, mais il a continué à rester dans l’ombre alors même que le secteur de la recherche, qui relève de son département, est la première victime collatérale du vote populaire.
Didier Burkhalter est monté au front pour assurer le service après-vente avec l’Union européenne, mais qui d’autre que Johann Schneider-Ammann pouvait intervenir sur le front intérieur? C’est seulement deux semaines après la votation qu’il a rencontré les acteurs de la recherche et de la formation.
Avec le salaire minimum, le Bernois ne fait pas meilleure figure. Il s’est contenté hier de lancer la campagne avec des déclarations toutes faites sur l’importance du partenariat social. On attend en vain les chiffres et les documents appelés à étayer cette thèse. C’est comme s’il avait été désarçonné par le résultat de la votation du 9 février, qui l’empêche de thématiser sur l’appel d’air que constitue un salaire minimum plus élevé que la moyenne. Johann Schneider-Ammann n’est pas seulement un ministre affaibli. C’est un ministre faible.
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