Robert Ayer, Rossens
18 juillet 2024 à 11:55
En 1963, la commune de Rossens accorda à l’Etat de Fribourg un droit d’exploitation de gravière sur un terrain de 100 000 m2. Neuf ans plus tard, un Conseil communal rajeuni estima que pour le bien de la communauté, il fallait trouver d’autres ressources pour l’avenir. Il demanda donc à l’Etat de renoncer à son droit. Après d’âpres négociations, les autorités cantonales reconnurent le bien-fondé de cette démarche, et renoncèrent donc à leur droit.
Et aujourd’hui sur ce terrain, une dizaine d’entreprises prospères se sont installées, occupant de nombreux collaborateurs. Il faut dire qu’on a eu la chance de traiter l’affaire avec des autorités compétentes et intelligentes. Il est permis de douter que nos autorités actuelles en sont encore pourvues quand on connaît leur plan d’extension de la gravière actuelle, qui va s’étendre démesurément sur des terres arables de qualité, soit sur 525 hectares. Un plan totalement incompréhensible.
De belles forêts et des exploitations agricoles mises en valeur par un remaniement parcellaire coûteux vont disparaître. Il n’y aura plus d’herbe pour les vaches, plus de blé pour faire le pain. La gravière s’étendra jusqu’aux abords des quartiers d’habitations. Des maisons seront détruites. Les renards s’exileront en ville, les oiseaux ne chanteront plus et, dans le bel étang du Chaney, crapauds et grenouilles ne coasseront plus. Un vrai désert.
Pour qualifier ce projet, peu de mots suffisent: une incroyable absurdité en un temps où la défense de l’écologie, la protection de l’air, de la nature et de l’environnement doivent être prioritaire pour garder cette Terre encore habitable.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
