Patrice Haldemann, Collectif stop au bétonnage incontrôlé, Estavayer-le-Lac
4 novembre 2024 à 00:00
Dans le célèbre jeu Qui veut gagner des millions?, les responsables de la planification, de l’aménagement, de la construction et de la promotion des zones périphériques d’Estavayer-le-Lac, incluant la commune, réussissent un parcours sans faute. Face à Jean-Pierre, ils répondent brillamment aux questions sur l’optimisation des bénéfices.
Construire de vastes cités-dortoirs à un rythme effréné, espérant que la qualité du bâti tienne ses promesses. Promouvoir une campagne marketing agressive ciblant les hauts revenus, en laissant pour compte des ménages staviacois. Se poser en défenseurs vertueux de la construction, prétendu moteur économique d’Estavayer. Critiquer publiquement et de manière virulente les opposants au bétonnage incontrôlé accusés d’ignorer l’impact économique, tout en éludant bien entendu les retombées concrètes, si elles existent, pour les artisans, les PME et les recettes fiscales de la commune. Renoncer à attribuer un lot de construction aux entreprises locales, même avec un cahier des charges adapté, ce qui aurait pourtant soutenu l’économie staviacoise. Offrir une maigre consolation aux artisans locaux en leur confiant l’entretien et les réparations.
A la dernière question, existe-t-il une alternative au bétonnage excessif? Nous répondons: «Oui, Morat, élu plus belle ville de Suisse, est un exemple d’essor économique basé sur la durabilité et la préservation du patrimoine. C’est notre dernier mot, Jean-Pierre.»
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