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Marinette Jaquier, Châtonnaye
26 juillet 2024 à 12:28
Il est là, attaché à un arbre non loin de la route. Ses yeux exprimant l’effroi, le chagrin, il ne comprend pas ce qui lui arrive. Il a peur, il a soif, faim et pourtant il n’aboie pas. Il pleure doucement, il est résigné après de si longues heures de solitude. A quelques kilomètres, son bourreau, lui, ne semble pas triste, bien au contraire. Il s’en va vers ses vacances, sans remords ni honte.
Que faire avec cet animal, devenu encombrant? Qui demande en plus de l’amour, des soins quotidiens. Zut, pour les vacances, ne pas s’alourdir de «choses inutiles»! Pas un regard en arrière, une fois accompli son forfait. Vite, vite, partir, ne pas perdre de temps afin de jouir au maximum des congés payés.
Combien d’innocents encore cette année vivront-ils cet horrible acte qu’est l’abandon? Tous les ans, ça recommence. Quelle honte, ça me dégoûte et me révolte. Ces êtres qui ont une pierre à la place du cœur me font verser tant de larmes.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
