Daniel Staehlin, Courtepin
21 février 2024 à 13:10
Comme un vieil ami, cela fait longtemps que je te connais. Cela fait depuis toujours en fait. Je me souviens avoir fait ta connaissance, gamin, lorsque le docteur m’avait montré le fonctionnement de son stéthoscope. Les années ont passé, tu t’es fait discret tout en accomplissant ton travail sans relâche. Je ne me suis pas beaucoup occupé de toi, mais je sentais ta présence lorsque j’étais touché sentimentalement. Et puis, dernièrement, tu m’as envoyé un signal.
Subitement, je me suis retrouvé entre les mains expertes d’un cardiologue. C’est à ce moment que je t’ai vu pour la première fois! J’ai vu avec quelle vigueur tu te contractes fermement chaque seconde, sans discontinuer depuis tant d’années. Cette fougue, quelle prouesse! La vie tient bien du miracle. Mais j’ai vu aussi ta blessure, provoquée probablement par un vilain virus. Tu m’as fait ressentir ta souffrance, mais curieusement, je ne l’ai pas prise pour moi. J’ai plutôt ressenti de la compassion pour toi, désemparé par cette situation, presque malheureux de ne pas avoir su te protéger.
Cette histoire devrait bien se terminer, il faudra encore un peu de temps avant que tu ne récupères complètement. Alors, grâce à toi mon ami de toujours, je pourrai passer encore de belles années auprès des miens. Merci de tout cœur (!) au personnel de l’HFR qui s’est occupé de moi avec beaucoup de bienveillance et de manière très professionnelle.
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