Robert Ayer, Rossens
2 février 2024 à 16:40
A Fribourg, on a réduit au silence Frédéric Ducrest en le licenciant. C’est la sanction qui a meurtri le directeur du CO de La Tour. Un directeur pourtant estimé par les professeurs et les élèves et soutenu par le préfet de la Gruyère qui regrette ce départ après vingt ans de bons et loyaux services.
Dans cette affaire, on s’étonne du mutisme du Conseil d’Etat. Il aurait même donné aux enseignants l’ordre de se taire. Des connaisseurs du dossier disent qu’il est presque vide. Pas de vol, de dysfonctionnement, de mésentente avec les collaborateurs ni de comportement condamnable, pas de gendarme, ni de juge à ses trousses. Seules quelques banalités. Il faut donc rechercher ailleurs. On sait que dans la hiérarchie de ce département règnent d’influents «spécialistes» en science éducative qui lui ont dit que sa conception de la pédagogie était d’un autre temps. Pourtant, dans ce domaine, il a démontré une compréhension que n’ont pas ceux qui ne connaissent rien du terrain.
Quoi qu’en disent les réformateurs, les besoins fondamentaux de l’enfant restent universels. Ils ont toujours besoin d’amour, de soutien, d’éducation et d’une autorité ferme mais bienveillante. La forte personnalité de l’homme fit trop d’ombre aux progressistes qui, ailleurs, disent déjà que l’enfant n’a plus à dire papa-maman à ses parents parce que c’est démodé. Il fallait donc s’en débarrasser. Ce directeur a perdu la guerre que lui ont faite ses supérieurs, mais pas perdu son honneur.
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