Valérie Piller Carrard, cons. nationale PS, Cheyres
20 février 2024 à 13:30
La Suisse a largement les moyens de financer une 13e rente AVS qui, dans un contexte d’inflation, devient indispensable pour maintenir le pouvoir d’achat de nos aînées et aînés. Bien que l’augmentation des dépenses pour le loyer, les primes-maladie et la nourriture grignotent aujourd’hui près d’un mois de rente, l’AVS n’est pas indexée au renchérissement cette année.
Si l’AVS se porte bien malgré l’augmentation du nombre de personnes retraitées, c’est parce que notre économie devient toujours plus productive et que les salaires augmentent. Comme de plus en plus de femmes participent au marché du travail, les cotisations à l’AVS augmentent. Solide, le modèle de financement de l’AVS a fait ses preuves.
La 13e rente coûterait environ 4,1 milliards par an lors de son introduction. Mais cette année-là, les excédents prévus de 3,5 milliards couvriraient déjà 80% des nouvelles dépenses. Et pour couvrir à long terme l’augmentation à prévoir des coûts, il suffirait d’une cotisation salariale supplémentaire de 0,4 point, soit 80 centimes par jour pour les salariés. De tels coûts sont supportables, d’autant que les réserves de l’AVS battent chaque année de nouveaux records: elles se situent aujourd’hui à 50 milliards et avoisineront 70 milliards en 2030.
Fait intéressant: seulement 8% des assurés cotisent davantage qu’ils ne reçoivent à la retraite. Avec la 13e rente, les hauts revenus continueront à verser encore plus à l’AVS, et cela sera bénéfique pour les 92% restants, c’est-à-dire les bas et moyens revenus. Le 3 mars, je dis oui à une 13e rente AVS.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus