Partager
Jean-Claude Péclard, Corcelles-près-Payerne
24 juillet 2024 à 11:48
Fichtre! L’abbé Pierre est accusé d’avoir eu les mains baladeuses! Dès lors, ils sont nombreux, du côté d’Emmaüs, à s’arracher les cheveux pour comprendre ce qui leur tombe sur la tête (La Liberté des 18 et 19 juillet, «Une figure iconique déboulonnée», «Nous manquons de vigilance»)! Il y a de quoi. Après avoir élevé la charité à un tel niveau et aujourd’hui apprendre que derrière, le rideau Pierre s’est comporté de la sorte… Misère, c’est Gérard Depardieu qui doit se marrer d’être en si bonne compagnie.
Il n’y a pas d’excuses, ni pour l’un, ni pour l’autre. Mais il y a aussi les Trois-Chasseurs, la Croix-Fédérale, la Gare, la Grand-Fontaine ou n’importe quel bistrot, dans lesquelles une multitude de Ginette, Margot et autres Sonia se sont fait peloter, l’hémisphère Sud, le Nord et le reste dans le plus grand anonymat par nombre d’apôtres de quartier, de prédicateurs de comptoirs ou d’enfants de chœur retraités. Diable, elles n’ont pas toutes reçu les caresses d’illustres paluches et il n’y a toujours pas d’excuses.
Qu’y a-t-il de différent dans cette révélation à propos du fondateur d’Emmaüs? Une des plaignantes rapporte que Pierre lui aurait juste dit avant qu’elle ne s’enfuie, comme pour s’excuser, ou se justifier: «J’en ai besoin.» Il y a cet aveu et il me semble nécessaire de se pencher sur ces trois mots. Ce besoin insatisfait est à mes yeux une clé. Pas celle du paradis, mais celle du chemin de la réflexion. Alors, merci Pierre, tu donnes à comprendre que l’amour divin seul ne suffit pas.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
