Roland Macherel, Fribourg
27 janvier 2025 à 15:17
L’article de La Liberté du 15 janvier, «Démocratie menacée», doit nous interpeller. On y cite la Commission fédérale des médias (Cofem) s’inquiétant des pouvoirs de Facebook, Instagram, X, Google. L’Europe traque les contenus illégaux et les formes de désinformation. Et nous? Les réseaux sociaux en profitent, et les leaders peu scrupuleux aussi. On sème la pagaille en disant et faisant n’importe quoi. Voyez Trump et son gourou Elon Musk.
Et notre démocratie suisse? Une ploutocratie où l’argent et le lobby gouvernent? Où certains se permettent du n’importe quoi. Attaque directe personnelle. Campagne dénigrante pour exciter les extrêmes et semer le doute par des affiches, des slogans. On cherche à libérer les énergies des réprimés et l’adhésion de groupes intolérants pour créer un mouvement national populiste et favoriser un ruissellement automatique dans la masse. On capitalise sur le mal-être pour nourrir la haine et la violence.
Les conséquences: fermeture des frontières, abolition du libre-échange, construction de murs, repli sur soi-même. L’intelligence artificielle, avec le croisement de données personnelles, sait trouver les gens vulnérables pour les cibler et les manipuler. La communication devient virale, incontrôlable, atteignant les cibles précises. Destinée au départ à la consommation, cette machine est utilisée dans la politique dite quantique.
Où va-t-on ainsi? Voyez l’Italie des Cinq étoiles, la Hongrie d’Orban, l’Autriche et l’Allemagne glissant vers l’extrême droite, la France secouée par les extrêmes et sans gouvernail. Soyons vigilants et refusons cette tendance dangereuse.