Corinne et Philippe Druey, Payerne
22 janvier 2024 à 12:55
A la lecture de l’article «Fribourg doit se transformer», paru le 12 janvier, M. Laurent Dietrich a réponse à tout. En développant des explications complexes, assorties de moult chiffres, il laisse entendre que tout va bien dans le meilleur des mondes pour la ville dont il est conseiller communal. Il semble toutefois que cette analyse se heurte à la réalité.
Pour notre part, domiciliés à trente minutes de voiture de Fribourg, nous avons changé nos habitudes depuis quelques mois: finis les après-midi de shopping sur Pérolles, finis les restaurants rue de Lausanne ou de Romont, finies les soirées cinémas au Rex, finis les spectacles à Equilibre. Pourquoi? Simplement parce que nous voulons éviter un retrait de permis de conduire, au motif que – par une bête mais compréhensible inattention – nous serions pincés à 48 km/h (ou même un tout petit peu plus) au lieu des 30 km/h autorisés. Puisque nous venions à Fribourg environ 25 fois par an en y dépensant la somme moyenne de 200 francs, la conséquence est que nous investissons 5000 francs par an ailleurs que dans les commerces fribourgeois.
Imaginons maintenant que 10 000 couples habitant à l’extérieur de Fribourg tiennent le même raisonnement que nous: la calculette du parfait technocrate lui permettra de constater que cela fait 50 millions de francs de moins pour le chiffre d’affaires des commerces de sa ville. Pour un salarié de la fonction publique, cela ne signifie rien ou presque. En revanche, pour un commerçant indépendant, cela démontre clairement la catastrophe annoncée.
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