Laurent Dietrich, député du Centre, membre du comité de soutien et du CA de TPF Holding SA
22 février 2024 à 02:05
L’augmentation de la part de l’Etat de Fribourg aux fonds propres des Transports publics fribourgeois (TPF) soumise au peuple fribourgeois le 3 mars prochain fait l’objet d’un large soutien. Parmi les critiques, on peut lire que l’Etat doit faire des priorités financières et que les 60 millions prévus pour les fonds propres des TPF seraient à mettre en balance avec d’autres investissements. Manœuvre habituelle, elle est dénuée d’intérêt si les opportunités ne sont pas prises en compte. En l’espèce, l’argument ne convainc pas.
En effet, les nouveaux fonds propres iront directement dans la société TPF Trafic et y resteront. Grâce à eux, la société pourra investir dans la décarbonation de sa flotte de bus, urbains et régionaux. Cette décarbonation n’est pas un effet de mode. Elle est prévue dans le cadre des engagements pris par la Confédération et le canton pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dès 2030, la ristourne sur les taxes carburants dont bénéficient les entreprises de transports publics sera abolie et les trajets en bus diesel coûteront beaucoup plus chers aux collectivités publiques.
L’augmentation des fonds propres permet d’opérer la transition en amont. Grâce à elle, les TPF pourront diminuer leurs emprunts et réduire les charges d’intérêt d’environ 1,8 million de francs par an. Cette économie bénéficiera au canton et aux communes, qui paient la facture finale en tant que commanditaires des prestations de transport. Et au passage, l’Etat préserve son influence sur les TPF et modernise son offre, dans l’intérêt de la population. Le 3 mars, qui calcule bien vote oui!
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