Eric Dardenne, ancien consul général a.i. de Suisse à New York, Pont-la-Ville
30 avril 2024 à 14:41
Jean de La Fontaine, célébrissime auteur du XVIIe n’avait pas son pareil pour transmettre des enseignements universels codés pour ne pas porter ombrage à son souverain Louis XIV, le Roi-Soleil. Il le faisait à travers des fables tirées de l’observation du règne animal. Ainsi pour justifier les guerres, il nous a transmis la fameuse fable du loup et de l’agneau pour dire que la raison du plus fort est toujours la meilleure.
On retrouve cette triste réalité à Gaza. Les plus forts ce sont, jusqu’à preuve du contraire, Israël, les Etats-Unis et leurs alliés européens. Les plus faibles, les femmes et les enfants qui meurent jour après jour, que cela soit de faim ou sous les bombes de l’armée israélienne.
La Cour internationale de justice, sous l’impulsion de l’Afrique du Sud, a appelé Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de «génocide» contre le peuple palestinien. Résultat des courses? On la connaîtra dans quelques années lorsque des juristes émérites de droit international auront déterminé, sur la base des massacres perpétrés de part et d’autre, si ce qui se passe actuellement en Terre sainte – on n’en est pas à un paradoxe près! – doit être qualifié ou non de crimes de guerre et de génocides. Justice sur terre sera ainsi rendue pour la paix de certaines âmes bien-pensantes.
Les guerres sont une réalité depuis la nuit des temps. Les traités de paix de même, après avoir provoqué dans certains cas (on pense à la Première et à la Seconde Guerres mondiales), des boucheries et la mort de millions de personnes innocentes. Quant à la justice humaine, elle est toute relative comme en témoigne Gaza.