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Jacky Brandt, Bulle
3 juillet 2024 à 10:37
Dans notre époque aux connexions immédiates et aux événements vécus en direct, nous oublions que nous sommes soumis au temps, que celui-ci fait partie de notre existence et que nous ne pouvons pas y échapper. Le prophète Esaïe affirmait, il a 2700 ans, que toute hâte est causée par la peur et le manque de confiance. Nous voulons faire le maximum de choses sans jouir du temps, nous courons, nous tentons à tout prix de réussir, de consommer et dépenser davantage – la pub nous y pousse –, nous multiplions les activités et ne trouvons pas les satisfactions attendues ni le repos. Pas étonnant qu’il faille faire appel au psy!
Pourtant chaque instant s’inscrit dans la plénitude du temps. Que l’être humain travaille ou soit en vacances, qu’il voyage ou se balade, qu’il pratique du sport ou joue avec ses enfants, il est totalement à ce qu’il fait. Le temps lui est offert. C’est du bien-être.
Alors que les vacances sont à nos portes, ce moment d’arrêt ne serait-il pas propice au recul et à retrouver un vrai sens à la vie? «Prendre le temps du temps» est plus que jamais actuel! Certains recherchent le calme dans la nature, d’autres se ressourcent dans un couvent. De son côté, Victor Hugo écrivait: «Le plus lourd fardeau est d’exister sans vivre pleinement.» C’est-à-dire: à part exécuter les tâches courantes, jouir des choix qui constituent l’essentiel de notre existence et qui puissent durablement nous satisfaire.
Ne s’agit-il pas également de se donner aux autres, de s’oublier et de partager les émotions et les aléas de la vie? Ils nous libèrent de l’individualité. Jouir de cette expérience donne de la confiance et du bonheur!
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
