François Jeanprêtre, Estavayer-le-Lac
29 janvier 2024 à 14:35
Consultez le procès-verbal (p. 16-18) du Conseil général du 20 décembre de la commune d’Estavayer, vous serez édifiés! Toutes les entreprises le savent, la base d’une politique du personnel est bien d’aider son personnel à supporter le choc de la baisse de son niveau de vie, en adaptant les salaires pour permettre, au moins, de compenser la hausse du coût de la vie. Ce qu’ont parfaitement compris le conseiller général Steve Pillonel et une poignée de ses collègues, demandant que les salaires ne soient pas indexés par un pourcentage inéquitable dans ses effets, mais qu’un forfait en francs soit accordé à tous les employés, pour compenser la hausse des principaux postes de dépenses d’un ménage.
En effet, si on applique 1% d’indexation à un petit salaire, disons de 5000 fr., cela représente une hausse de 50 fr. par mois alors que pour un salaire qui fait le double, l’effet est de 100 fr. par mois pour couvrir la même hausse du coût de la vie. Le conseiller communal chargé des finances ironise en arguant que ça serait «comme si le boulanger fixait le niveau du pain en fonction du revenu de l’acheteur»… Et encore qu’une commune n’a pas à faire une politique sociale, mais doit se contenter d’une politique salariale; pourtant, tout un chacun sait bien que les deux sont intimement liées. Enfin, que cela n’est pas 1% d’indexation qui va faciliter l’engagement de personnel.
Dans notre pays, la Confédération a pratiqué ainsi, de même plusieurs entreprises et cantons: jumeler un forfait compensant le coût de la vie et une modeste indexation rehaussant l’ensemble des classes de salaires. Dans ce sens, notre Conseil communal n’est pas très inspiré…
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