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Courrier des lecteurs. Des cas de harcèlement sur migrantes souvent banalisés


Aurélie Yotégé, présidente de l'association Passerelles

Aurélie Yotégé, présidente de l'association Passerelles

8 juillet 2024 à 12:26

Temps de lecture : 1 min

Il y a vingt ans, une jeune migrante était assassinée à Fribourg par son ex-partenaire devant ses enfants. Malgré les nombreuses menaces (y compris à l’arme blanche) et des plaintes, ces alertes n’avaient pas été prises au sérieux. Aujourd’hui, nous sommes soulagées d’apprendre que le canton de Genève mettra en place des mesures pour lutter contre les violences domestiques, notamment par le développement de mesures préventives en milieu scolaire (La Liberté du 28 juin dernier, «Violences domestiques en hausse»).

Qu’en est-il de notre canton? La violence ne connaît pas de frontières. Il est crucial de reconnaître enfin celle qui affecte les femmes en situation de grande vulnérabilité, qui n’osent pas parler: les migrantes en situation précaire, celles qui craignent de compromettre leur statut, voire d’être expulsées. Nous pensons aussi aux abus de pouvoir, en particulier le harcèlement sexuel, commis par certains hommes dans le cadre professionnel ou associatif. Difficile de refuser les avances d’un accompagnant ou d’une accompagnante dont dépend son dossier, ou de dénoncer un comportement inadéquat lorsque cette personne détient une clé pour améliorer une situation précaire.

Ces faits sont souvent banalisés («il plaisante», «il est comme ça», etc.). Ils sont très rarement exprimés et dénoncés, par honte ou par peur, au détriment des droits fondamentaux qu’ont les femmes d’être respectées quel que soit leur statut.


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