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Droits humains. Selon l’ONU, la situation en Birmanie «se détériore de jour en jour»

La situation des civils en Birmanie «se détériore de jour en jour», selon le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk. Même si le pouvoir militaire s’érode, les atrocités «ont augmenté en dimension et en intensité», a-t-il dit vendredi à Genève.

Le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk demande aux Etats influents d’œuvrer pour faire diminuer les violences en Birmanie (archives).KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

ATS

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Aujourd’hui à 10:50, mis à jour à 11:42

Temps de lecture : 2 min

Face aux attaques, les militaires ont lancé des bombardements et des tirs en répression à des «niveaux sans précédent», estime aussi le Haut-Commissariat, quatre après le coup d’Etat birman. Des arrestations arbitraires et des poursuites ont été menées, des déplacements massifs ont été observés et l’accès humanitaire a été refusé.

Selon une ONG birmane, plus de 6200 civils ont été tués par les militaires en quatre ans. Parmi eux, plus de 1800 personnes l’ont été l’année dernière, en augmentation par rapport au chiffre de 2023.

Le rapport de l’ONU détaille des violations comme des personnes brûlées vives, des mutilations, des exécutions ou encore de la torture. «Toutes ont été menées contre les civils en toute impunité», ajoute également le Haut-Commissariat.

Les groupes armés sont également mis en cause. L’ONU a également reçu des accusations de torture, exécutions extrajudiciaires, violences sexuelles ou encore d’autres abus. Mais leur dimension n’est pas semblable à celles perpétrées par les militaires, estime encore le Haut-Commissariat.

M. Türk se dit «alarmé» par la situation dans l’Etat de Rakhine pour toutes les communautés, notamment les Rohingyas. Ceux-ci avaient déjà fui massivement vers le Bangladesh il y a quelques années et l’ONU a ciblé à plusieurs reprises des actes équivalant à des crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

L’année dernière, des dizaines de milliers de Rohingyas ont été contraints de quitter leur habitation. Ils se sont retrouvés piégés entre l’armée et les rebelles de l’Armée de l’Arakan. Le Haut-commissaire demande de mettre un terme à l’impunité et aux Etats influents dans la région à aussi œuvrer pour diminuer les violences. Au total, plus de 20 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire dans le pays.