Inde. New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
La pollution atmosphérique a atteint lundi dans la capitale indienne New Delhi un niveau plus de 60 fois supérieur au seuil maximal fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), selon les mesures effectuées par la société IQAir.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 04:49, mis à jour à 07:49
La concentration en microparticules PM2.5 (les plus dangereuses car se diffusant directement dans le sang) a été mesurée dans la matinée à 907 microgrammes par mètre cube d'air en certains points de la mégapole de 30 millions d'habitants, selon ces mesures.
"Les cours en présentiel seront interrompus pour tous les élèves à l'exception des niveaux 10 et 12" correspondant à deux années de lycée, avait déclaré dans un communiqué dimanche soir la ministre en chef Atishi, qui ne porte qu'un seul nom.
New Delhi est confrontée chaque hiver à des pics de pollution causés par les fumées toxiques des usines, du trafic routier, auxquelles s'ajoutent à cette période de l'année celles des brûlis agricoles saisonniers.
Les autorités locales ont déclenché dimanche soir le niveau 4 de leur plan d'alerte "afin d'empêcher une nouvelle détérioration de la qualité de l'air".
Dans le haut du classement des villes les plus polluées
La capitale et son aire métropolitaine (30 millions d'habitants) figurent constamment dans le haut du classement des villes les plus polluées du monde en hiver.
Les écoles primaires devaient déjà organiser leurs cours à distance depuis jeudi.
Lundi, outre la fermeture de la majorité des classes, d'autres mesures ont été prises dont des restrictions aux chantiers et à la circulation des camions au diesel.
Les autorités espèrent que l'école à la maison aidera à contenir le trafic, avec l'objectif d'empêcher que la qualité de l'air ne se "détériore encore plus".
Le gouvernement a par ailleurs appelé les enfants, les personnes âgées et tous ceux souffrant de pathologies pulmonaires et/ou cardiaques à "rester à l'intérieur autant que possible".
Nombre d'habitants de la capitale ne peuvent pas se payer un purificateur d'air et vivent dans des logements peu hermétiques à l'air vicié de l'extérieur, responsable de milliers de morts prématurées chaque année.
La baisse des températures et les vents faibles de l'hiver, qui s'étend de mi-octobre jusqu'à janvier au moins en Inde, intensifient la pollution en fixant les particules dangereuses sur place.
En octobre, la Cour suprême indienne a jugé que l'accès à un air sain était un droit fondamental, ordonnant aux gouvernements central et des Etats d'agir.