Menace de conflit direct avec l’Otan
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Guerre en Ukraine, un an après
Membre de l’ONG Russie-Libertés, Olga Prokopieva condamne la guerre sanglante menée par le Kremlin
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Pierre-André Sieber
20 février 2023 à 18:39
Opposition » Militer pour la démocratie en Russie à l’heure où ce pays veut raser l’Ukraine et prône l’autoritarisme comme seule façon de gouverner? Tel est le défi d’Olga Prokopieva, membre de l’ONG Russie-Libertés.
Fille de parents à la double origine russe et ukrainienne, cette opposante est née à Moscou où elle a travaillé pendant cinq ans jusqu’en 2012. Etablie à Paris à cause d’une répression grandissante, elle ne voit d’issue que dans la victoire de l’Ukraine qui doit conduire à la chute de Vladimir Poutine. Interview.
Certains intellectuels en France considèrent l’envoi de chars lourds ou d’avions en Ukraine comme une erreur. Cette opinion vous choque-t-elle?
Olga Prokopieva: Les gens qui pensent cela ne connaissent pas le régime de Vladimir Poutine. Ils ne comprennent pas qu’il est urgent et primordial de l’arrêter à tout prix. Si on ne l’arrête pas aujourd’hui, il ira plus loin et constituera toujours une menace pour la sécurité en Europe. C’est pourquoi notre ONG appuie toute forme de soutien à l’Ukraine. Nous, les Russes opposés au régime du Kremlin depuis longtemps, pensons que seule la victoire de l’Ukraine permettra à la Russie de se défaire du poutinisme. Et offrira une vraie transformation démocratique.
Reste que l’envoi d’armes lourdes fait croître la tension avec la Russie. Comment en tant que Russe ressentez-vous cette situation?
Je suis militante dans une association qui œuvre depuis dix ans pour la démocratie et la protection des droits humains dans mon pays d’origine. Depuis le début de la guerre, nous avons accueilli en France un grand nombre de militants, de journalistes et de dissidents à cause de leur opposition à la guerre. Les opinions en Russie sont bien sûr divergentes. Une partie de la société civile russe se bat contre le régime de Poutine depuis longtemps. Elle s’oppose par tous les moyens à ce pouvoir dictatorial.
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