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Guerre en Ukraine, un an après

L’agroécologie, une réponse à la crise de la chaîne alimentaire

Avec ses cargos bloqués, l’Ukraine a révélé la fragilité de la chaîne alimentaire. Solution: produire local

Membre d'un groupe de solidarité au Kenya, Gladys Amunga cultive son «jardin-cuisine» de manière agro-écologique.

 Pascal Fleury

Pascal Fleury

24 février 2023 à 18:05

Temps de lecture : 1 min

Alimentation » Le blocage des ports, au début de la guerre en Ukraine, a montré la fragilité des chaînes alimentaires à l’échelle planétaire. La solution passe par l’agroécologie, explique Olivier De Schutter, professeur à l’Université de Louvain et coprésident du Panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables, dans le cadre de la campagne de carême des ONG suisses Action de Carême et Pain pour le prochain. Explications.

La guerre qui fait rage depuis un an en Ukraine a entraîné une hausse spectaculaire des prix des denrées de base ainsi que des pénuries alimentaires dans les pays du Sud. Pourquoi?

Olivier De Schutter: La hausse des prix à laquelle on a assisté au premier semestre 2022 avait déjà débuté à la fin 2021, en raison de l’augmentation du cours du baril de pétrole et de chocs climatiques. Mais le conflit ukrainien, avec le blocage des ports, a entraîné un mouvement de spéculation extrêmement important sur les céréales. En quelques semaines, en mars et avril, 26 milliards de dollars ont été investis dans ces produits agricoles. Entre juin 2021 et juin 2022, les cours des produits agricoles ont augmenté de 23%. Ensuite la bulle a explosé: 23 milliards de dollars ont été retirés, faisant largement retomber les cours. Cette volatilité a été accentuée par la hausse des prix de l’énergie. La production, la transformation et le transport des produits agricoles sont en effet très énergivores.

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