Rheinmetall cartonne
Le n°1 de l’armement allemand et constructeur du fameux char Léopard 2 est désormais très courtisé
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Thomas Schnee
23 mars 2023 à 22:35
Allemagne» Il y a peu de temps encore, Armin Papperger, patron de Rheinmetall, premier fabricant d’armes allemand, se plaignait ouvertement que personne «ne veuille me serrer la main à Berlin». Comme le détaille une députée fédérale versée dans les questions de défense, «avant, c’était presque une faute de s’afficher avec des patrons de l’armement comme lui. Ce n’était pas bon pour une carrière politique en Allemagne».
Mais depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, que Berlin soutient Kiev avec des livraisons d’armes et que l’Allemagne a pris conscience du sous-équipement chronique de son armée et de la nécessité d’être capable de se défendre vraiment, M. Papperger est passé de l’ombre à la lumière. Aujourd’hui, le nouveau ministre de la Défense Boris Pistorius ne craint plus de tenir une conférence de presse en sa compagnie. Et tout le monde à Berlin a désormais besoin de ce quinquagénaire rusé, à la carrure de montagnard.
L’entreprise a décollé
Quand il a pris, en 2013, la direction de cette entreprise qui fabrique le très demandé char d’assaut Léopard 2, la valeur de l’entreprise de Düsseldorf était d’environ 1,4 milliard d’euros. Mais aujourd’hui, sa capitalisation boursière a dépassé les 11 milliards d’euros, son bénéfice net a grimpé de 61% en 2022, quant au cours de l’action, il a été multiplié par 2,8 sur la même période. Résultat, l’action du constructeur vient d’être intégrée à l’indice boursier DAX 40 qui regroupe les 40 plus grandes entreprises du pays, telles Volkswagen, Siemens ou Bayer. L’équivalent d’un anoblissement.
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