Le président réunit les chefs de partis pour chercher des compromis. La Suisse est prise en exemple
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Antoine Castineira, Paris
29 août 2023 à 20:10
France » Il avait demandé à Elisabeth Borne au printemps d’élargir sa majorité relative. Une mission que la première ministre n’a pu accomplir. Ce mercredi, c’est Emmanuel Macron lui-même qui descend dans l’arène pour prendre le taureau par les cornes. Il réunit les dirigeants de toutes les formations politiques présentes au parlement.
Son objectif? Trouver avec l’opposition des compromis qui paraissent si souvent incompatibles avec l’ADN politique français. Une nouvelle tentative pour le chef de l’Etat de relancer son quinquennat un an à peine après sa réélection.
«Une initiative politique d’ampleur»: il n’y a que le titre de cette rencontre qui soit grandiloquent. Emmanuel Macron a choisi de réunir les chefs de partis loin du faste de l’Elysée. Il leur a donné symboliquement rendez-vous à Saint-Denis, en banlieue parisienne, deux mois après les violentes émeutes qui ont incendié la France. Au programme, une longue réunion de travail et même un souper officiel. Tous les partis sont invités, y compris les formations régulièrement classées «hors de l’arc républicain» par le macronisme: le Rassemblement national et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.
La gauche dans son ensemble a d’ores et déjà prévenu qu’elle «ne se faisait pas d’illusion» face à cette nouvelle «mise en scène médiatique» du président. Elle n’accepte pas même un compromis sur le repas gracieusement offert. La gauche le boycottera, au contraire de l’extrême droite, même si elle ne se berce pas non plus d’illusions.
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