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Proche-Orient. La Croix-Rouge réclame un accès sûr et sans entrave à Gaza

Un accès "sûr et sans entrave" à la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre, est urgent pour acheminer l'aide humanitaire, a réclamé la Croix-Rouge internationale mercredi. Des bébés meurent de froid.

Des camions d'aide humanitaire attendent de pouvoir traverser le poste de frontière de Rafah. La fermeture début de ce poste-frontière par Israël "a eu un impact considérable sur la situation humanitaire" à Gaza, estime la FICR (archives).KEYSTONE/AP/AMR NABIL

ATS
AFP

ATS et AFP

8 janvier 2025 à 14:07, mis à jour à 14:18

Temps de lecture : 3 min

De fortes pluies et des inondations ont rendu inhabitables les abris de fortune de milliers de personnes dans ce territoire, avec jusqu'à 30 centimètres d'eau à l'intérieur des tentes, selon un communiqué de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

"Sans un accès sûr, les enfants vont mourir de froid. Sans un accès sûr, les familles vont mourir de faim. Sans un accès sûr, les travailleurs humanitaires ne peuvent pas sauver des vies", a averti le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain, dans le communiqué.

Selon un comptage de l'ONU, 333 travailleurs humanitaires ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

"Je réitère de toute urgence mon appel à accorder un accès sûr et sans entrave aux humanitaires afin qu'ils puissent apporter une aide vitale", a insisté M. Chapagain. Citant les Nations unies, la FICR déplore que huit bébés soient morts de froid, soulignant "la gravité de la crise humanitaire".

Les déplacés vivent sous des tentes de fortune et souffrent d'un manque de nourriture, de carburant et de médicaments, les Nations unies mettant en garde depuis des mois contre la famine dans ce territoire pauvre et surpeuplé.

"Attaques continues" sur la santé

Selon la Croix-Rouge internationale, de "nombreuses personnes" dans la bande de Gaza se trouvent dans des camps de fortune sans même disposer du strict nécessaire, tel que des couvertures.

Le Croissant-Rouge palestinien s'efforce d'assurer des services de santé et une aide d'urgence à la population mais "le manque d'accès rend pratiquement impossible la fourniture d'un soutien adéquat", explique la FICR.

Cette organisation dont le siège est à Genève note que la fermeture début mai par Israël du principal poste-frontière de la bande de Gaza, celui de Rafah, "a eu un impact considérable sur la situation humanitaire" dans ce petit territoire palestinien, où "l'aide arrive actuellement au compte-gouttes".

La FICR dénonce en outre les "attaques continues contre les établissements de santé dans la bande de Gaza" qui "empêchent ses habitants d'accéder aux traitements dont ils ont besoin", regrettant par ailleurs que plus aucun hôpital ne soit opérationnel dans le nord de ce territoire.

Restrictions aussi critiquées par MSF

De son côté, MSF (Médecins sans frontières) s'est insurgé dans un communiqué contre les restrictions imposées par Israël en Cisjordanie, en particulier dans la zone dite H2 à Hébron.

L'ONG, qui a été contrainte de suspendre ses activités à l'intérieur de la zone pendant plusieurs mois, met en garde sur le fait que l'accès aux soins de santé est "gravement compromis et que la santé mentale et physique de la population est en danger et se détériore".

"Bien que nous puissions à nouveau fournir des soins dans la clinique MSF à l'intérieur du quartier Jaber, l'accès reste un défi car notre personnel peut être fouillé et retardé aux points de contrôle pour entrer dans la zone H2", a expliqué Chloe Janssen, une responsable de MSF.

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