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Monde

Ils traquent les crimes de guerre sur les réseaux sociaux

A Cambridge (GB), Amnesty International scrute les réseaux pour documenter les exactions en Ukraine  


Julie Zaugg, Londres

Julie Zaugg, Londres

2 mai 2022 à 17:35

Temps de lecture : 1 min

Réseaux sociaux » Sur le coup des 17 heures, les étudiants arrivent un par un dans la petite salle à l’étage de la faculté de politique de l’Université de Cambridge et dégainent leur ordinateur portable. Un paquet d’Oreo et une grappe de raisins apparaissent sur la table et ils se mettent au travail. «Nous avons une quinzaine de vidéos et de photos à vérifier, toutes prises à Marioupol», commence Nik Yazikov, l’un des deux coordinateurs de cette équipe d’une trentaine d’étudiants. Il s’agit de trouver l’emplacement exact des bâtiments détruits et de déterminer s’ils hébergeaient des civils.

Sa collègue Laetitia Maurat s’attelle à une photo d’un immeuble résidentiel criblé d’impacts de missile publiée par un inconnu sur Twitter. Elle commence par effectuer une recherche inversée sur Google. Cela lui permet de trouver les autres instances où le cliché a été publié. Un article de presse évoque le district de Vostochny, alors elle ouvre Google Maps et se met à examiner tous les immeubles du quartier, un par un. Sans succès. Elle se replonge dans les sources livrées par sa recherche inversée et effectue une découverte étonnante: la même photo figure dans un article datant de 2015. «Il s’agit d’une fausse image», glisse-t-elle, en le notant dans sa base de données.

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