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«Elle a surtout géré des crises»

Angela Merkel, la chancelière allemande achève ses 16 ans de pouvoir en pleine gloire malgré un bilan controversé

German Chancellor Angela Merkel delivers a speech at the closed session of the EPP Group Bureau of the European Parliament in Berlin, Germany, Thursday, Sept. 9, 2021. (Michael Kappeler/dpa via AP)Michael Kappeler/keystone-sda.ch

 Pascal Baeriswyl

Pascal Baeriswyl

14 septembre 2021 à 21:22

Temps de lecture : 1 min

Allemagne » Dans une dizaine de jours, au soir des élections fédérales, Angela Merkel tirera sa révérence après 16 ans de pouvoir. Dans les faits, elle restera aux affaires jusqu’à la formation d’une nouvelle coalition. Sa récente tournée d’adieux, dans les grandes capitales internationales, a rappelé l’étendue de son aura. Désignée «femme la plus puissante du monde» à quatorze reprises, son bilan n’en est pas moins contrasté. L’éclairage de Paul Maurice, politologue spécialiste de l’Allemagne et chercheur à l’IFRI (Institut français des relations internationales, Paris).

En 16 ans, on ne connaît aucun grand discours d’Angela Merkel sur sa vision de l’Union européenne. Pourquoi cette réticence à se projeter dans l’avenir?

Paul Maurice: C’est révélateur de sa façon de fonctionner. D’une manière générale, elle n’a jamais fait de grand discours sur quoi que ce soit. Femme de compromis, elle est très pragmatique dans son approche de la politique intérieure, européenne ou étrangère. Mais elle a surtout dû gérer des crises: la crise économique et financière (2008), la crise grecque (2010), celle des migrants (2015) ou encore celle du Covid (2020).

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