Droits humains. Le Haut-Commissariat de l’ONU a besoin de 500 millions
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme doit à nouveau lancer un appel extra-budgétaire face aux défis dans le monde. Jeudi à Genève, comme l’année dernière, son chef Volker Türk a demandé 500 millions de dollars en plus de l’enveloppe reçue de New York.
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ATS
Aujourd’hui à 10:45, mis à jour à 13:25
Sans cette aide, «des personnes qui devraient être libres pourraient rester en prison», a dit l’Autrichien. Des gouvernements poursuivront «leurs politiques discriminatoires», alimentant des divisions et parfois des violences, selon lui.
Des violations des droits humains pourraient ne pas être documentées, a-t-il encore insisté. Cette situation pourrait augmenter l’impunité. Et des défenseurs des droits humains pourraient ne pas être protégés.
Dans un écosystème international toujours plus divisé, «les droits humains ont toujours davantage d’importance», a encore dit M. Türk. Des inégalités aux conflits en passant par le changement climatique, il ne s’attend pas à moins de défis pour son agence onusienne, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle (IA). Et de dénoncer, sans nommer aucun Etat, le retrait des autorités «des solutions multilatérales au moment où elles sont le plus requises».
L’année dernière, moins de 270 millions de dollars ont été obtenus. Le Haut-Commissariat avait annulé ou retardé certaines activités, y compris du Conseil des droits de l’homme, et puiser dans ses fonds propres pour mener ses travaux.
Malgré tout, ses initiatives ont permis de libérer plus de 3100 détenus arbitraires. Ses milliers de collaborateurs dans près de 100 pays ont mené plus de 11’000 dispositifs de surveillance des droits humains et identifié quelque 15’000 violations.