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Monde

Contrôle dans les maisons de retraite


9 mars 2022 à 02:01

France » Après un scandale, Paris va examiner tous les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes.

Le gouvernement français a décidé de contrôler d’ici deux ans tous les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes. Cette décision intervient après un scandale touchant un géant du secteur.

Les 7500 maisons de retraite - publiques, associatives ou privées à but lucratif - de France seront toutes contrôlées et contraintes à davantage de transparence quant à leurs prestations et l’utilisation des fonds publics. 150 agents supplémentaires seront recrutés par les agences régionales de santé pour mener ce vaste contrôle.

Le secteur a été secoué fin janvier par la parution du livre enquête Les Fossoyeurs, dans lequel le journaliste Victor Castanet accuse le groupe privé Orpea d’avoir mis en place un «système» pour augmenter ses bénéfices au détriment du bien-être des résidents et des employés, en rationnant les repas, les protections hygiéniques ou la prise en charge médicale. Depuis, une «vague de discrédit s’est abattue» sur les maisons de retraite, a relevé hier la ministre française chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon. Or, «on ne peut accepter d’exposer tout un secteur aux doutes des Français (…) Pour recréer la confiance, nous voulons une transparence totale», a déclaré de son côté le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d’un déplacement dans un établissement public en région parisienne.

Les maisons de retraite devront publier chaque année sur un site internet dix indicateurs, dont leurs tarifs, le budget quotidien alloué aux repas ou encore les taux d’encadrement et d’absentéisme du personnel. Les résidents et leurs proches pourront évaluer les conditions d’hébergement et les services dans une enquête de satisfaction annuelle, elle aussi obligatoire. Les résultats de ce questionnaire seront affichés à l’accueil de chaque établissement.

Les 400 000 salariés du secteur bénéficieront d’un «programme de formation action contre la maltraitance», et un dispositif de médiation sera créé entre les familles et les établissements. ats/afp

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