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Monde

Mégaprojets. Aux limites du monde en chantier du prince héritier saoudien

Mohammed ben Salmane a lancé de nombreux projets colossaux pour bâtir la nouvelle Arabie saoudite d’ici 2030. Mais ses ambitions pharaoniques pourraient être revues à la baisse car le financement peine à suivre le rythme.

Le prince héritier Mohammed Ben Salmane et le roi Salmane lors de l’inauguration en 2019 de la porte de Diriyah, premier méga projet culturel du pays.Keystone

Thierry Jacolet

Thierry Jacolet

25 juillet 2024 à 18:00, mis à jour à 18:07

Temps de lecture : 5 min

Il faut boire l’eau quand elle est fraîche, dit un proverbe bédouin saoudien. Dans les hautes sphères du royaume, cela se traduit par «dépenser l’argent tant qu’on en a». En Arabie saoudite, ce n’est pas le liquide qui manque avec l’or noir qui sort des puits d’Aramco, la compagnie nationale, et qui a fait du pays le premier producteur mondial. Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, injecte les pétrodollars en flux continu dans la Vision 2030, un programme lancé en 2016 qui vise à préparer le terrain de l’après-pétrole en pariant sur le tourisme, la finance et l’immobilier via des réformes économiques et sociétales.