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Monde

Accord de Paris pour le climat malmené

Si le Covid-19 freine l’action climatique des Etats et a mis K.-O. la COP 26, il peut créer des opportunités


 Thierry Jacolet

Thierry Jacolet

25 septembre 2020 à 00:39

Temps de lecture : 1 min

Réchauffement » SARS-CoV-2 et CO2: derrière des chiffres et des lettres, une même menace invisible et coriace qui se balade dans les airs. Le coronavirus est devenu l’ennemi microscopique numéro un, reléguant la molécule de dioxyde de carbone au second plan des préoccupations du moment. Mais la lutte continue pour préserver la planète d’une surchauffe de 2 °C d’ici la fin du siècle. En coulisses essentiellement.

Quelques mobilisations publiques tentent de maintenir la dynamique initiée par l’Accord sur le climat de Paris en 2015, à l’image ces jours de la Semaine d’action pour le climat et des plates-formes en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

«Les processus avancent»

«Ce type d’événements sert à donner un signal fort à la communauté internationale et au secteur privé: malgré la crise sanitaire et économique, il faut continuer de s’engager dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)», observe Franz Perrez, chef des négociations sur le climat pour la Suisse. L’année 2020 était une année charnière au niveau de l’action climatique, jusqu’à ce que le virus vienne parasiter les plans de la communauté internationale. Une année noire au final? L’ambassadeur suisse reste confiant: «Les processus internationaux avancent, même s’ils sont ralentis par la pandémie.»

Point culminant de 2020, la 26e Conférence sur le climat prévue en novembre à Glasgow (COP 26) a été reportée d’une année, alors qu’elle devait servir de rampe de lancement à l’application de l’accord de Paris, qui prendra le relais du Protocole de Kyoto le 1er janvier 2021. Dans cette enceinte onusienne, les délégués devaient passer en revue les nouvelles ambitions des Etats destinées à diminuer les émissions de GES. L’accord signé en 2015 les invitait à soumettre de nouveaux objectifs d’ici fin 2020. Mais ils sont loin du compte.

«S’il n’y a pas d’engagements plus ambitieux d’ici à 2030, nous serons sur une trajectoire de réchauffement global d’au moins +3 °C d’ici à 2100, comme le montre l’agrégation des objectifs jusqu’à présent», avertit Lucile Dufour, responsable des négociations internationales chez Réseau action climat France. La Suisse? Elle est dans les clous, puisqu’elle a proposé à l’ONU en début d’année une réduction de 50% d’ici 2030 et une neutralité climatique d’ici 2050.

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