Lore Hoffmann passe facilement,
 Audrey Werro a vu et est repartie

Il n’y aura qu’une Suissesse au départ des demi-finales du 800 m, vendredi à 10 h 50. Jeudi matin, la Valaisanne Lore Hoffmann a facilement passé le cap du premier tour, en prenant la 2e place de la première des trois séries en 2’01’’16, dans la foulée de l’Ukrainienne Natalia Krol (2’00’’89). En revanche, la Fribourgeoise Audrey Werro, la plus jeune des 31 engagées du haut de ses 18 ans, n’a jamais vraiment été dans le coup dans la course suivante, lancée pourtant sur des bases bien plus lentes que la précédente: elle a fini 6e, en 2’06’’34. Eliminée.

Lore Hoffmann: «J’en ai gardé sous la semelle»/INT

«Une bonne course, que je crois avoir bien gérée», se félicitait l’ambassadrice d’Athle.ch. «Sur le papier, pourtant, il y avait du lourd. Mais je suis parvenue à rester toujours bien placée et à émerger quand il l’a fallu.» C’est vrai. Lore Hoffmann, 26 ans, a livré une course intelligente, est restée en embuscade et à l’affût dans les 600 premiers mètres, puis a accéléré progressivement pour se placer en tête de course avec Krol. Sa qualification n’a jamais fait l’ombre d’un doute. «Dans la dernière ligne droite, j’ai pu contrôler ma position sur l’écran géant placé en face de nous. J’ai vu qu’il n’y avait aucun danger, et j’en ai gardé sous la semelle. Il le fallait, car les demi-finales, vendredi matin, s’annoncent évidemment bien plus rudes. Peut-être faudra-t-il courir sous les deux minutes pour passer en finale.» Lore Hoffmann disputera la seconde demi-finale, à 10 h 57. La Valaisanne ne se trompe pas: sur les huit engagées, sept présentent un chrono de référence inférieur aux deux minutes!

Audrey Werro: «Je me suis retrouvée enfermée»/INT

Un calcul que n’a plus à faire Audrey Werro. La première expérience internationale «chez les grands» de la vice-championne du monde junior s’est soldée par un échec. Rien de bien grave, la jeune athlète du CA Belfaux était ici en Bavière pour apprendre. «Je me suis retrouvée enfermée, je n’ai pas pu faire grand-chose», regrette la native de Courtepin. «Quand c’est vraiment parti, je n’ai pas pu suivre le rythme.» Cette deuxième série, partie bien plus lentement que la première, donc, a été remportée par la Britannique Keely Hodgkinson, en 2’03’’72. «Sans doute, sans vraiment en être consciente, étais-je encore un peu fatiguée, physiquement et émotionnellement, des mondiaux de Cali (où elle avait couru en 1’59’’53, ndlr)», estimait encore, et à juste titre, la Fribourgeoise. «Au moins j’ai pu me rendre compte que le niveau international élite, c’était autre chose que le niveau junior. Je suis déçue, ça oui, mais je crois que l’expérience vécue ici me sera profitable pour la suite.»

De très sages paroles.