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Droits humains/Soudan. L'ONU alerte sur la souffrance grandissante des civils à El-Fasher

L'ONU alerte sur les affrontements plus intenses pour le contrôle de la ville d'El-Fasher, au Darfour. Jeudi à Genève, le haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk a dénoncé l'augmentation récente des civils tués par les parties au conflit.

Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk demande au Conseil de sécurité de protéger les civils au Soudan (archives).KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

ATS

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26 septembre 2024 à 10:27

Temps de lecture : 2 min

Il met en cause aussi bien les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) que l'armée qui s'opposent depuis plus d'un an. "Ces deux dernières semaines, les affrontements pour El-Fasher ont augmenté significativement", a dit l'Autrichien. Les bombardements se multiplient

Depuis mai dernier, les voies pour sortir de la ville manquent et les paiements demandés pour le faire sont exorbitants. De nombreuses personnes sont piégées.

Au moins 20 civils ont été tués dans des bombardements samedi et dimanche. Mais le nombre pourrait être plus important. Le Haut-Commissariat a également identifié des exécutions sommaires, des violences sexuelles ou les enlèvements d'au moins cinq femmes et d'autres personnes. Les FSR ont arrêté arbitrairement de nombreux civils accusés d'aider l'armée.

En raison d'attaques ciblées sur les infrastructures de santé, les habitants manquent d'accès aux soins et l'approvisionnement alimentaire est très limité, ajoute le Haut-Commissariat. L'Autrichien alerte sur la menace importante de violences ethniques par les paramilitaires et leurs alliés, notamment dans un camp de déplacés.

Le Haut-Commissariat avait établi des violations ethniques contre la communauté des Masalit après que les RSF avaient pris le contrôle d'El Geneina en juin 2023 et Ardamata en novembre de la même année. M. Türk est également inquiet de l'augmentation des affrontements dans d'autres régions du pays, notamment celle de Khartoum.

"Les violences doivent s'arrêter immédiatement", insiste-t-il. Il rappelle aux parties au conflit leurs engagements humanitaires. Et d'appeler le Conseil de sécurité à protéger les civils.