28 novembre 2017 à 05:00
«J’ai dit ici, et je répète – dans le peu d’espace qui m’est laissé, une lettre de lecteur – que l’UDC, avec en tête Blocher, bien sûr, son chef increvable, et ses innombrables suiveurs, sont et forment, jour après jour, et de mieux en mieux, le désastre de la Suisse. Je veux dire de cette Suisse qui, dans le concert des nations, se présente avec ce qu’elle a de plus précieux: son respect des équilibres sociaux et politiques.
On vient d’apprendre que les louveteaux vaudois de ce parti, aussitôt suivis par leurs très médiocres imitateurs, les jeunes partisans du PLR Vaud, se prononcent pour l’initiative «No Billag»! Quelle merveille! Quelle surprise! Des jeunes, sans aucune culture que celle de l’immédiateté déraisonnable, ah, enfin, se prononcent! On en est tout chose.
Ces petits soldats de la mondialisation ne voient pas que la culture universelle – elle émane de chaque communauté, une société d’intérêt public comme la SSR devrait en être la garante – n’est pas un produit de l’économie de marché, qu’elle n’est jamais une simple affaire de fric, que c’est le travail de chefs de rubriques, de rédacteurs en chef, de journalistes avertis, c’est-à-dire au bénéfice d’une accumulation de savoirs médités, bref, de très nombreux acteurs, qui permet l’exercice de ce pouvoir de parole. L’objet unique en est le vivre-ensemble. Nous avons à garantir à tous ces médiateurs leur liberté de travail, ceci dans un effort commun – la redevance, à l’échelle des flux financiers qui traversent le pays, n’est rien, une paille.
Ce n’est pas dans le pied que la Suisse peut tantôt se tirer une balle, mais bel et bien dans la tête.
Pierre Voélin, Fribourg
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