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Droits humains. Les enquêteurs onusiens sur le Soudan prolongés d'un an

Les enquêteurs onusiens sur le Soudan, pays confronté à une guerre depuis plus d'un an entre l'armée et les paramilitaires, vont poursuivre leur mandat. Le Conseil des droits de l'homme les a prolongés mercredi à Genève pour un an.

Les membres de la Mission internationale d'établissement des faits sur le Soudan vont continuer à évaluer les crimes perpétrés dans le conflit dans ce pays (archives).KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

ATS

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Aujourd’hui à 16:08, mis à jour à 16:13

Temps de lecture : 2 min

Dans une résolution approuvée par 23 voix, contre 12 oppositions et 12 abstentions, l'entité condamne la relance des attaques des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à El-Fasher, au Darfour. Elle demande un retrait de ces troupes et que toutes les parties honorent le droit international humanitaire (DIH).

Le Conseil se dit "vivement préoccupé" par la famine dans des camps de déplacés au Darfour et la menace d'une situation similaire pour des millions de personnes dans plusieurs régions du pays. Plus de la moitié de la population a besoin d'une assistance humanitaire et de nombreux habitants sont en insécurité alimentaire.

Les violences sexuelles, la torture et les meurtres et détentions arbitraires de travailleurs humanitaires inquiètent également l'enceinte onusienne.

Il y a un mois, la Mission internationale d'établissement des faits prolongée mercredi avait affirmé que les FSR avaient perpétré de nombreux actes équivalant à des crimes contre l'humanité. Dans son rapport, elle dénonçait des meurtres, de la torture, de l'esclavage, des viols, de l'esclavage sexuel, de la persécution ethnique et des déplacements forcés attribués aux paramilitaires et à leurs milices alliées.

L'armée a elle perpétré des actes équivalant à des crimes de guerre présumés. Elle est responsable de meurtres, mutilations, torture et autres actes dégradants, avaient également ajouté les trois enquêteurs.

Et le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de victimes. Plus de 12 millions de personnes ont elles fui les violences, la plupart à l'intérieur du pays.