23 juillet 2022 à 04:01
Depuis longtemps, des voix plaident pour l’introduction de taxes modératrices sur certaines consommations excessives. En 1990, le Parti socialiste proposait des taxes écologiques redistribuées. En 2012, les Vert’libéraux lançaient une initiative pour remplacer la TVA par la taxation de l’énergie.
Depuis lors, ces partis, ainsi que les Verts, ont dû retirer ces taxes de leurs programmes, faute d’avoir pris en compte leurs conséquences sociales. Quant au PLR, plus corporatiste que libéral, pour modérer ces consommations, il a toujours préféré la voie des incitations directes à investir, voire celle des contraintes réglementaires, pour le plus grand profit de sa clientèle patronale mais sans grand souci d’efficacité économique.
L’UDC, enfin, ne voit pas où est le problème, et quand ses électeurs en pâtissent, elle trouve des boucs émissaires. Dans ce contexte, après avoir tapé si longtemps sur ce clou, je me réjouis que le chef d’un parti de droite, donc adepte de l’économie de marché, découvre les vertus de ce puissant instrument lorsqu’il est appliqué à contrer un excès de consommation.
En effet, M. Gerhard Pfister (le centre) fait la proposition d’une taxation systématique et redistribuée du CO2. Il y manque encore l’institution d’aides financières transitoires pour les personnes et entreprises fortement dépendantes des énergies fossiles, et surtout un mécanisme de pilotage par le peuple, lequel déciderait périodiquement d’augmenter ou au contraire de diminuer la taxe, mais toujours par paliers modérés. Et ce qui vaut pour le CO2 vaut aussi pour l’électricité…
André Piccand,
Enney
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