28 décembre 2021 à 02:01
Merci à M. Schlaefli (9.12, «C’est la faute à Marguerite») de nous rappeler dans sa récente lettre de lecteur deux ou trois vérités importantes au sujet de la lutte contre le dérèglement climatique. D’une part, tous les secteurs sont concernés et doivent contribuer, à leur mesure, à l’inévitable réduction des émissions de gaz à effet de serre, les fameux GES. L’agriculture doit faire sa part, pas plus et pas moins qu’un autre secteur.
D’autre part, il est certain que le secteur agricole fribourgeois représente, avec l’importance de son cheptel bovin, un défi réel pour la politique climatique cantonale. En effet, il devrait contribuer lui aussi à réduire de 50% les émissions de GES d’ici à 2030, comme le veulent l’objectif du plan climat cantonal et les engagements internationaux de la Suisse.
Il faut cependant se demander comment il peut y parvenir, sans réduire de 50% le nombre de vaches dans le canton? On parle bien d’une réduction de quelques pourcentages des émissions de GES grâce à une alimentation adaptée, mais rien de suffisant. A tel point que les spécialistes parlent alors d’une part des émissions de GES qui sont «incompressibles».
Fort bien, mais alors cette partie incompressible provenant de l’agriculture doit bien être compensée par une réduction supplémentaire dans les secteurs de la mobilité, de l’énergie et du bâtiment, selon ce qu’indique le plan climat adopté par le Grand Conseil. Ce défi a-t-il été réellement pris en compte par nos autorités? Un éclaircissement de leur part serait le bienvenu.
Laurent Thévoz, membre Grands-parents pour le climat, Fribourg
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