12 mai 2021 à 04:01
La transparence et l’impartialité sont les vertus cardinales de l’Etat de droit. Le dossier des éoliennes est pourtant l’illustration de leur saccage.
Le principe d’impartialité, foulé aux pieds: alors que nos ancêtres n’avaient construit aucun moulin à vent, nous découvrons ébahis que nous sommes riches de cette ressource insoupçonnée. Pour s’en convaincre, qui l’Etat mandate-t-il? Ennova, un bureau genevois en affaires avec Groupe E.
Expérimenté oui, puisque après un fiasco qui a exposé les Services industriels de Genève à des risques financiers de plusieurs dizaines de millions, il démarche depuis 2013 des communes fribourgeoises. A des endroits qui, coïncidence étonnante, se retrouvent au plan directeur qui date de 2017.
Le principe de transparence, ridiculisé: des conventions secrètes pour influencer en toute discrétion un plan directeur, qui assure une position monopolistique à l’entreprise privée Groupe E, sur des sites qui l’arrangent, sans tenir compte d’une population nombreuse.
Mais avec Groupe E, c’est encore le fait du prince. Le voilà qui impartit un très court délai à nos édiles pour déléguer un représentant dans des groupes de pilotage où ils seront minoritaires. Comment les communes, lorsqu’on leur demandera de modifier leur plan d’aménagement, pourront-elles rester impartiales, après avoir siégé avec les promoteurs de ces parcs industriels uniques en plaine?
Pour que l’Etat de droit protège nos libertés, demandons leur avis aux populations concernées. Pas demain. Aujourd’hui. Comme le dit Groupe E dans sa nouvelle campagne publicitaire: «Et si on accélérait le processus de décision?»
Thierry Gachet,
Courtepin
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